Un ex-agent de la Protection Civile, dans le désarroi suite à sa révocation du corps en question, n’a pas trouvé d’autre alternative que d’interpeller le président de la République, Abdelmadjid Tebboune en personne, lui adressant une lettre ouverte, sollicitant son intervention dans le conflit l’opposant à la direction de la Protection civile, en vue de sa réhabilitation.
Fatah Fayçal Zine, qui s’est présenté à notre direction, affirme selon ses dires, avoir injustement été révoqué, après une longue procédure et des démêlés avec la direction de l’institution qui ont débuté en 2012.
Notre interlocuteur assure avoir été victime d’une grave injustice, accusant ses responsables d’avoir, à maintes reprises, fait entrave aux différentes procédures ayant abouti à sa révocation en 2019.
Outre ces «failles procédurales», qu’il a énumérées dans sa lettre ouverte au président de la République, l’agent de terrain, le caporal Zine, avait sollicité toutes les structures (Direction générale de la Protection civile, Fonction publique, ministère de l’Intérieur, le Premier ministre et le Conseil d’Etat), sans pour autant que son cas soit réétudié, à la base de ce qu’il qualifie «de vice procédure».
L’ex-pompier donnera, pour preuve, son action en justice devant le tribunal administratif. «Malheureusement, la cour de Dar El Beïda n’a pas statué pour un problème de délai. Ma plainte, dont voici le jugement, précise bien qu’elle a été rejetée dans la forme, et non dans le contenu», explique M. Zine.
Et de poursuivre : «Figurez-vous que lors de ma première comparution devant la commission de discipline dans mon ancienne unité d’El Hamiz, j’ai reçu deux ordres de mutation datées du même jour. L’un m’informant de ma mutation à Boumerdès, et l’autre à El Bayadh. Les deux décisions sont là pour le prouver.» Il affirme qu’à ce jour, il n’a pas reçu de réponse au recours qu’il a déposé contre la décision de sa révocation, comme le stipule la réglementation.
Ne trouvant pas échos à ses nombreuses lettres adressées à tous les niveaux de sa hiérarchie, le caporal Zine n’a pas trouvé d’autre alternative que de s’adresser directement au président de la République, auquel il a adressé un mail détaillé via les services de la Présidence, espérant que le premier magistrat du pays puisse intervenir, pour que sa requête auprès de la direction de la Protection civile et du ministère de l’Intérieur, dont dépend ce corps constitué, soit enfin prise en compte, et qu’il soit réhabilité après des années de galère.