République Démocratique du Congo : 16 morts dans une nouvelle attaque des rebelles au Nord-Kivu

31/05/2022 mis à jour: 09:39
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Au moins 16 personnes ont été tuées par des rebelles des Forces démocratiques alliées (ADF) dans l’est de la République démocratique du Congo en proie aux violences, ont indiqué hier des sources locales, relayées par l’AFP. «Nous, la Croix-Rouge locale de Bulongo, avons retrouvé 16 corps de civils, 7 blessés, 5 camions incendiés.

Les blessés sont admis au centre de santé» de la place, a déclaré le chef de l’équipe de cette organisation humanitaire, Sahani Kambale. Parmi les morts, on compte «un secouriste de la Croix-Rouge locale. On a tiré sur lui, alors qu’il tentait de fuir», a ajouté Albert Ndungo, secrétaire de l’organisation. «L’ennemi ADF est entré dans Bulongo aux environs de 21h (19h GMT). Ils (les rebelles) ont incendié cinq véhicules et les personnes qui y étaient sont toutes calcinées.

Ils ont incendié des maisons d’habitation. Le bilan pour le moment est de 15 personnes tuées», a dit de son côté Andika Miheko, président de la jeunesse de Bulongo. L’attaque s’est poursuivie jusqu’au petit matin, les forces de sécurité sont arrivées «en retard», a-t-il estimé, indiquant que des corps étaient gardés à la morgue et d’autres dans les familles.

La commune rurale de Bulongo, dans le nord de la province du Nord-Kivu, est située à environ 40 km à l’est de Beni, sur la route Béni-Kasindi qui mène à la frontière avec l’Ouganda voisin.

Cette tuerie est la quatrième attribuée au groupe armé ADF à Bulongo depuis 2020. Présenté par l’organisation Etat islamique (EI) comme sa branche en Afrique centrale (ISCAP en anglais), le groupe ADF est accusé d’être responsable de massacres de milliers de civils en RDC et d’avoir commis des attentats djihadistes en Ouganda.

Samedi, au moins 27 personnes ont été tuées dans un nouveau carnage attribué aux ADF au village Beu-Manyama, également dans la région de Béni, selon le Baromètre sécuritaire du Kivu (KST), organisme qui dispose d’observateurs dans cette région.

Comme dans la province voisine de l’Ituri, le Nord-Kivu est placé depuis un an sous état de siège, une mesure exceptionnelle qui a donné plein pouvoir aux militaires mais n’a pas permis jusqu’à présent de mettre fin aux violences. 

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