Répression au sahara occidental : Les Sahraouis de France appellent à protéger les civils

24/04/2024 mis à jour: 08:17
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Les Sahraouis de France ont déploré l’échec de la Mission des Nations unies pour le référendum au Sahara occidental (Minurso)

La communauté sahraouie de France a dénoncé hier «les assassinats et les meurtres prémédités et toutes les violations du droit international» par l’occupant marocain, appelant le Conseil de sécurité de l’ONU, l’Union africaine et le Comité international de la Croix-Rouge à «protéger les civils sahraouis» et «exige la libération des prisonniers politiques sahraouis des prisons marocaines», rapporte l’APS. 

Dans un communiqué publié à l’occasion du huitième anniversaire de l’assassinat du jeune syndicaliste et activiste sahraoui, Ibrahim Saika, les Sahraouis de France ont souligné que la situation de la population sahraouie a connu, depuis la violation du cessez-le-feu par le Maroc et le retour des hostilités en novembre 2020, «une rapide détérioration, dans les territoires occupés du Sahara occidental systématiquement fermés à la presse et aux observateurs internationaux». 

«La répression à grande échelle menée par tous les types de forces d’occupation marocaines sur le terrain, en particulier contre les défenseurs des droits de l’homme et les journalistes, reflète que cette population civile est désormais otage et assiégée», a affirmé la communauté sahraouie de France qui soutient également qu’«il n’y a ni liberté de mouvement, ni de parole ou d’association». «La situation de tous les prisonniers politiques sahraouis dans les prisons marocaines est critique, particulièrement ceux des groupes de Gdeim Izik et ceux du groupe dit des camarades du martyr Elouali», a ajouté le communiqué.


«Attaques de drones»

Selon cette communauté sahraouie, l’assassinat du syndicaliste de la coordination des chômeurs sahraouis, Ibrahim Saika, «n’est qu’un exemple de cette répression brutale, en toute impunité à l’encontre du peuple sahraoui dans les territoires occupés». En effet, le militant Ibrahim Saika a été arrêté le 1er avril 2016 par la police marocaine à Guelmin, après sa participation avec ses collègues de la coordination à un rassemblement pacifique. Le jeune Sahraoui est mort à Agadir (Maroc) le 15 avril 2016 à cause des tortures qui lui ont été infligées après son arrestation.  «A l’Est du mur de séparation militaire, les civils sahraouis sont menacés par les attaques de drones», a indiqué le communiqué, soulignant que «dans la partie Ouest occupée, ils sont appauvris de force, par leur marginalisation et la saisie de leurs terres, la destruction de leurs maisons et de leurs biens. Les richesses dont regorge leur pays sont pillées par l’occupant et ses alliés».

Les Sahraouis de France ont déploré, dans ce contexte, l’échec de la Mission des Nations unies pour le référendum au Sahara occidental (Minurso) à organiser ce référendum, soutenant que cette mission «n’a pas été en mesure de protéger les civils sahraouis sans défense, ni de dénoncer les atteintes aux droits de l’homme, car sa mission n’a jamais intégré cet aspect prévu dans les autres conflits armés, où l’ONU intervient». 

La communauté sahraouie a dénoncé «la répression et les meurtres prémédités et toutes les violations du droit international par la monarchie marocaine sur le territoire du Sahara occidental, reconnu territoire non autonome et inscrit sur la liste des pays à décoloniser, selon la résolution 1514 des Nations unies». Elle a appelé ainsi le Conseil de sécurité de l’ONU, l’Union africaine et le Comité international de la Croix-Rouge «à protéger les civils sahraouis et exige la libération des prisonniers politiques sahraouis des prisons marocaines». 

Aussi, les Sahraouis de France ont demandé à la France, membre du Conseil de sécurité, de «contribuer à faire respecter les droits de l’homme et le droit international humanitaire, dans toutes les régions du monde, y compris au Sahara occidental, ainsi que les multiples résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU, concernant le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination». Ils ont dénoncé également «la présence des compagnies internationales au Sahara occidental occupé dont les activités économiques renforcent l’emprise coloniale du régime marocain, prolongent les souffrances et entravent l’autodétermination du peuple sahraoui».
 

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