Le collectif des syndicats de l’éducation nationale, regroupant le Cnapeste, le Snapest, le CLA et Majel, monte à nouveau au créneau pour dénoncer la «gestion unilatérale du secteur», choisie par le ministère de tutelle.
Dans un communiqué rendu public hier, il revient notamment sur l’élaboration du statut particulier des travailleurs du secteur et les «nombreuses lacunes» enregistrée à l’occasion de la rentrée scolaire 2024-2025.
Ayant appelé, à maintes reprises, à faire participer des syndicats à l’enrichissement du statut particulier, devant être promulgué avant la fin de l’année en cours, les signataires de ce communiqué déplorent le «refus» du département de Abdelhakim Belaabed de «tout dialogue sur ce dossier».
Ils lui rappellent les instructions du chef de l’Etat à cet effet. «Nous réitérons notre appel au ministre de l’Education nationale pour mettre en œuvre les directives du président de la République concernant le statut particulier, son enrichissement et sa révision.
Le chef de l’Etat avait demandé l’élargissement des discussions autour de ce projet, afin d’écouter de nouvelles propositions à même de promouvoir la profession de l’enseignant et de valoriser le statut de l’enseignant formateur», souligne ce collectif.
Pour les quatre organisations syndicales, «cela ne peut se faire qu’à travers l’engagement du ministre de l’Education nationale à leur fournir une copie du projet qui a été présenté au Conseil des ministres (en 2023 et au début de l’année 2024), pour prendre connaissance de son contenu et participer, ensuite, à son enrichissement en présentant des propositions». Pour rappel, le statut particulier des travailleurs de l’éducation a été présenté, à deux reprises, en Conseil des ministres. Mais il a été renvoyé, à chaque fois, pour enrichissement.
Lors de son discours d’investiture pour un second mandat, le président Tebboune s’est engagé «à promulguer ce texte avant la fin de l’année en cours». Les syndicats signataires de ce communiqué déplorent également l’érosion du pouvoir d’achat des travailleurs de l’éducation en général et de l’enseignant en particulier.
Relevant «le taux élevé de l’inflation et l’augmentation scandaleuse des prix», ils appellent, ainsi, à «la révision de la politique salariale, à la fixation de critères scientifiques clairs pour la protection du pouvoir d’achat, et à la mise en place de mécanismes de soutien à la protection sociale».
Abordant la rentrée scolaire, les syndicats signataires du communiqué estiment qu’elle a été marquée par «de nombreuses lacunes et difficultés». Ils évoquent notamment «la surcharge des classes au niveau des trois paliers», «la dégradation de l’état de nombreux établissements scolaires» et les «lacunes de la numérisation qui a plus compliqué les opérations lancées au lieu de les faciliter». Ces problèmes, selon le même document, «ont exacerbé les foyers de tension dans la plupart des établissements de l’éducation».