Le ministre de l’Education nationale, Abdelhakim Belabed, a présidé hier le lancement de la dernière étape des préparatifs pour la rentrée scolaire 2023-2024, qui tend à remédier aux lacunes enregistrées durant l’année scolaire en cours et à assurer des conditions adéquates de scolarité. Les réunions de cette étape, qui regroupent les chefs des services de l’institution éducative, le personnel, les structures et les équipements des directions de l’éducation au niveau des wilayas du pays, se poursuivront jusqu’au 8 mars prochain, pour revoir les détails des cartes éducatives et les nouvelles données à tous les niveaux pour la prochaine année scolaire.
A cette occasion, M. Belabed a appelé à travailler avec «sérieux, engagement et dévouement pour que cette rencontre puisse porter ses fruits et opérer une véritable relance du secteur de l’éducation», soulignant que les préparatifs pour la prochaine rentrée scolaire ont débuté au cours du mois de novembre 2022 dans le but de «contenir toutes les difficultés résultant de l’augmentation du nombre d’élèves dans les écoles». «Cela n’est pas une chose facile, mais la volonté et la détermination de tout un chacun à assurer une scolarité normale à nos enfants au titre de l’année scolaire en cours ont permis la mise en œuvre régulière des programmes éducatifs, dans les délais fixés suite au retour au système habituel d’enseignement, après les conditions sanitaires imposées par la propagation de la Covid-19, et nous œuvrons à continuer sur cette lancée avec la même stabilité et détermination pour réussir la prochaine rentrée scolaire», a-t-il soutenu. Le même responsable a, en revanche, souligné l’enregistrement de certaines entraves lors de la dernière rentrée scolaire, notamment le problème de surcharge des classes, qui a été réglé, a-t-il dit, avec différentes approches structurelles, pédagogiques et réglementaires, précisant à ce propos que les services compétents de son secteur «ont recensé un taux de 2,72% d’établissements scolaires ayant connu une surcharge des classes à travers le territoire national».
Dans le domaine des structures de base et d’appoint relevant du secteur, M. Belabed a affirmé avoir insisté sur la nécessité de «s’orienter vers des solutions alternatives et inédites et un accompagnement assuré par l’administration centrale», ajoutant que les responsables concernés «suivent l’état d’avancement des projets de réalisation des structures scolaires au niveau local, et effectuent des visites sur le terrain et de proximité en coordination avec les secteurs partenaires afin d’accélérer la réalisation des établissements et d’assurer leur livraison à la prochaine rentrée scolaire». Evoquant l’encadrement pédagogique, le ministre a rappelé la décision du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, portant sur la titularisation de 62 000 enseignants contractuels dans des postes permanents, indiquant qu’une telle décision «se veut un soutien socioprofessionnel au profit de cette catégorie et une mesure efficace pour la préparation d’une année scolaire réussie». «Les résultats de l’examen de promotion aux grades de professeur principal et professeur formateur, organisé le 21 janvier dernier, seront bientôt annoncés», a-t-il affirmé, ce qui facilitera, selon lui, la gestion des carrières professionnelles des personnels, notamment du corps pédagogique. Par ailleurs, le ministre a expliqué que l’augmentation des salaires, décidée récemment par le président de la République, «contribuera assurément à instaurer davantage de stabilité dans le secteur». Il a, en outre, appelé les cadres de son secteur à redoubler d’efforts pour assurer l’intégration des élèves souffrant de problèmes visuels ou physiques, ainsi que les autistes dans les classes ordinaires ou adaptées, selon le cas. Le secteur de l’éducation continuera, au titre de l’année scolaire prochaine, à élargir l’enseignement de tamazight, conformément aux données prévues dans la carte scolaire, afin de promouvoir cette langue nationale et officielle, tout en assurant l’enseignement de l’anglais aux classes de 4e année du cycle primaire. Quant à la filière des arts, adoptée cette année en 2e année de l’enseignement secondaire général et technologique, M. Belabed a affirmé qu’elle sera assurée durant l’année prochaine et connaîtra l’organisation du premier baccalauréat des arts en Algérie. Le ministre a jugé nécessaire d’adhérer à l’approche de l’Etat visant la rationalisation des dépenses du secteur de l’éducation nationale.