Rencontre sur le développement des filières animalières à Sétif : L’avenir de la production agricole est dans le Sud

16/10/2023 mis à jour: 03:31
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Depuis des années, la région d’Adrar est devenue leader dans la production de céréales

L’orientation vers l’implication du Sud dans la production agricole s’impose comme un choix stratégique dans le temps actuel, surtout que la tendance qui se dessine  dans le secteur agricole repose sur la transformation de la carte agricole générale et l’orientation vers l’agriculture saharienne. 

Ce sont là les affirmations du secrétaire général du ministère de l’Agriculture et du Développement rural, Hamid Bensaâd, lors de l’ouverture d’une journée d’étude portant sur la protection et le développement des filières animalières contre l’impact des risques agricoles sur la filière lait, tenue à la coopérative agricole polyvalente de Aïn Lahdjar, commune située à 56 km au sud de la ville de Sétif. 

«Face aux changements climatiques affrontés par le pays, il est devenu impératif de s’orienter vers une nouvelle stratégie pour obtenir les résultats souhaités», a estimé le même responsable. «L’objectif actuel est de mettre en valeur plus d’un million d’hectares au Sud qui seront réservés aux gros investissements dans les cultures stratégiques, l’extension des cultures et l’élevage surtout que plusieurs investisseurs dont des étrangers ont déposé des dossiers d’élevage intensif dans le Sahara», a ajouté l’intervenant. 
 

M. Bensaâd a, par ailleurs, souligné que «le transfert de l’agriculture vers le Sud, sans pour autant renoncer au Nord, reposera sur des garanties dont la disponibilité de l’eau, de l’énergie et de la volonté des investisseurs». Le secrétaire général du ministère de l’Agriculture a relevé que l’investissement aujourd’hui dans le Sud n’est pas un rêve. Il existe effectivement dans des zones à fort rendement en matière de céréales, de légumes et d’oléagineux, citant la wilaya d’Adrar devenue leader depuis plusieurs années. 

«Les changements climatiques et les catastrophes qui en découlent impactent grandement la filière lait par le manque de fourrages, leur qualité médiocre et l’apparition de maladies entraînant la régression des cheptels, le recul des revenus des agriculteurs et l’abandon de leurs activités», a indiqué Chérif Benhabylès, directeur général de la Caisse nationale de la mutualité agricole (CNMA). 

Ce dernier a fait savoir que la CNMA œuvre constamment à proposer des services adaptés aux nouveaux besoins et est constamment disposé à accompagner le développement agricole et l’ensemble des filières de ce secteur stratégique. 

Pour rappel, cette journée d’étude a regroupé 150 participants dont des experts en élevage bovin et la filière lait, des représentants du secteur agricole, des laiteries et de la confédération des industriels et producteurs algériens et des éleveurs de neuf wilayas pour débattre de l’impact des changements climatiques et des opportunités de développement des filières animalières.    APS et S.A.

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