Rencontre nationale sur la relance du système de santé : Les engagements de Abdelmadjid Tebboune

10/01/2022 mis à jour: 00:00
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Abdelmadjid Tebboune lors de la conférence sur la relance du système de santé / Photo : D. R.

Le président de la République a déclaré que l’Etat est déterminé à prendre en charge toutes les revendications des personnels du secteur de la santé, tous corps confondus, qu’elles soient financières ou statutaires.

Intervenant à la clôture de la rencontre sur la relance du système national de santé après lecture des principales recommandations des huit ateliers, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, s’est engagé à mettre en œuvre toutes ces recommandations «dans la mesure du possible» et «selon les moyens financiers du pays».

Comme il a déclaré que l’Etat est déterminé à prendre en charge toutes les revendications des personnels du secteur de la santé, tous corps confondus, qu’elles soient financières ou statutaires et de la carrière professionnelle, et ce, «avant la fin de l’année, au vu de tous les sacrifices consentis par ces professionnels de la santé, notamment lors de cette pandémie», a-t-il précisé.

Et de souligner qu’«il est temps de satisfaire leurs revendications légitimes et leur accorder leurs droits» qui ont été retardés au vu des circonstances qu’a connues le pays. Il a ainsi rendu hommage, en exprimant sa gratitude, aux personnels du secteur pour leurs efforts constants, avant de s’incliner à la mémoire des victimes de la Covid-19.

Le président de la République a rappelé les grands progrès réalisés par le secteur de la santé depuis l’indépendance à ce jour grâce à la mobilisation des médecins, qu’il a qualifiés de «meilleurs au monde». Et de se féliciter du système national de santé dont les résultats sont aujourd’hui patents, notamment en matière de vaccination, qui a permis l’éradication des maladies et a fait de l’Algérie «le premier pays en Afrique dans ce domaine, améliorant ainsi l’espérance de vie».

Pour le président de la République, le système de santé algérien «est l’un des meilleurs systèmes en Afrique en termes de gratuité des soins et de couverture sanitaire». Revenant sur l’importance de la réforme du système de santé, M. Tebboune a souligné que «les insuffisances ne sont pas liées aux moyens et aux équipements mais au niveau élevé des attentes des citoyens». Et de signaler que «l’Algérie dispose des meilleurs équipements au monde».

«La réussite de la réforme du système de santé nécessite la conjugaison des efforts de tous afin d’améliorer la qualité des soins et aller vers une autre étape pour se rapprocher du niveau des systèmes de santé de l’Europe occidentale», a ajouté le président Tebboune, avant de préciser : «Nous ne sommes pas les meilleurs au monde, mais nous ne sommes pas non plus les pires, nous avons des points forts qu’il faut préserver et des points faibles qu’il faut corriger.»

Le président Tebboune a estimé que «la critique constructive est la bienvenue», mais il juge «la démarche inadmissible de certaines parties qui critiquent pour saper le moral des citoyens à chaque occasion», en faisant référence à certaine presse «qui est à l’affût des points noirs».

Quant à la situation sanitaire et à l’évolution de la pandémie, le président de la République a affirmé que l’Algérie a les moyen de lutter contre la pandémie et de la maîtriser tout en fustigeant les personnes qui «prévoient des scénarios alarmants avec l’arrivée de la quatrième vague». Il a, par ailleurs, appelé à la mobilisation de tous pour renforcer l’opération de la vaccination anti-Covid qui est, selon lui, l’unique moyen pour vaincre la pandémie.

A noter que les principales recommandations adoptées à l’issue des huit ateliers reposent essentiellement sur l’importance de la prévention dans la lutte contre les maladies, qu’elles soient transmissibles ou non, pour une meilleure promotion de la santé et la réussite des programmes de santé.

Pour ce faire, les experts ont recommandé, entre autres, la mise en place d’un système de numérisation pour les données relatives à l’épidémiologie, réactiver les bureaux d’hygiène communaux, créer un institut de veille sanitaire, etc.

Il a été également question de mettre en place la carte sanitaire, élaborer et publier les textes d’application de la loi sanitaire de 2018, créer l’école supérieure de management en santé, mise en place du dossier électronique du malade, lancer le système de contractualisation avec les caisses de Sécurité sociale et les assurances, la révision des statuts de professionnels de santé.

Pour ce qui de l’accès aux médicaments et aux équipements, les experts ont insisté sur la révision des budgets alloués aux pharmacies et équipements selon les activités médicales, revoir les textes réglementaires régissant les procédures d’acquisition des produits pharmaceutiques et équipements de santé, revoir le texte réglementaire fixant les conditions d’ouverture et d’installation des pharmacies d’officine, définir les modalités de formation et de qualification du personnel pharmaceutique.

A noter que certains experts regrettent que des recommandations adoptées lors des ateliers n’ont pas été prises en compte.  

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