Malgré une alliance Renault-Nissan-Mitsubishi très affaiblie, les synergies entre les trois constructeurs continuent, à différents niveaux. Aujourd’hui, Mitsubishi Motors annonce investir 200 millions dans une structure de Renault dédiée aux technologies électrifiées.
C’était autrefois un cador de l’industrie, un groupe automobile géant et pesant lourdement sur le marché mondial : Renault-Nissan. Née en 1999, l’«Alliance» avait fait naître de nombreuses synergies entre les deux constructeurs : partage de plateformes, de motorisations voire de modèles entiers, centrales d’achat communes, usines partagées, etc.
Si le terme est entre guillemets, c’est parce qu’elle était, en réalité, très déséquilibrée pour le soldat Nissan. Renault possédait 43,4% de son concurrent, tandis que Nissan n’avait droit qu’à 15% des parts du Français. Après des crises de gouvernance multiples et un point de non-retour franchi en 2018 avec l’affaire Carlos Ghosn, les deux partenaires ont coupé les ponts, ou presque. Renault a abaissé sa participation dans Nissan à 15%, et l’alliance a fermé sa centrale d’achat commune, dernier vestige des rares partenariats qu’elle avait réussi à nouer.