Nous avons recensé pas moins de 15 centres urbains à travers le territoire de la wilaya qui sont traversés par des oueds ou situés à leurs abords et, par ricochet, menacés par les éventuelles inondations que pourront entraîner les pluies automnales.»
C’est ce qu’a souligné le premier responsable du secteur de l’hydraulique alors qu’il veillait sur l’opération de curage d’oued Sfa, qui longe le plus grand bidonville de la wilaya, un conglomérat d’abris de fortune créé aux abords du chef-lieu de wilaya durant la décennie noire. «Nous nous sommes engagés, avec la collaboration des collectivités locales et le centre d’enfouissement technique (CET), à mobiliser tous les moyens humains et matériels pour dégager des oueds de toute matière solide pouvant obstruer le cours des eaux des éventuelles pluies automnales qui sont souvent surprenantes et fortes en crues», a-t-il ajouté, en appelant les populations riveraines à plus de vigilance.
Cette opération de nettoiement, affirme-t-il, touchera tous les oueds recensés, entre autres oued Mina, qui longe Relizane, oued Yellel, qui traverse la ville, oued Djidiouia, qui contourne la ville, oued Djemaa, qui «frise» aussi la ville. «Nous sommes conscients des dangers qu’encourent les populations riveraines de ces cours et nous sommes décidés à ne ménager aucun effort pour les épargner de toute malencontreuse surprise», a-t-il conclu. A vrai dire, les dégâts occasionnés par les dernières inondations qui ont frappé les wilayas de Béchar et Naâma ont éveillé en la population locale les scènes désolantes qu’ont vécues, ces dernières années, les habitants de plusieurs agglomérations, entre autres Oued Sfa (bidonville), Mazouna et Oued R’hiou.
«A chaque saison pluviale, nous sommes submergés par les eaux débordantes d’oued Sfa», a noté avec amertume un des locataires du bidonville, en appelant les responsables à les prémunir de ces dangers par tous les moyens de protection. «Nous sollicitons les responsables à trouver une solution radicale à ce bidonville, qui est une bombe à retardement puisqu’il est sous l’emprise des eaux et aussi sous le danger des branchements illicites et ramifiés au réseau électrique», a tempêté un autre résident d’Oued Sfa.