Après le tarissement de la retenue de Merja Sidi Abed, qui emmagasinait quelque 50 millions de m3 utilisés pour l’irrigation du bassin du Bas-Cheliff qui s’étend sur plusieurs communes, dont Djidiouia, Oued R’hiou, Ouarizane et Hemadena sur une superficie avoisinant les 9000 hectares et après le terrible abaissement du niveau de stockage du barrage Gargar, des voix se sont élevées pour réclamer la levée du gel sur le projet de réalisation d’un barrage sur les hauteurs Djidiouia, à l’est du chef-lieu de wilaya.
«Nous attendions avec impatience le lancement des travaux de cette infrastructure ô combien utile pour la région après la disparition de la retenue de Merja», a renchéri un potentiel agriculteur, en ajoutant : «Le manque d’eau dans la région suite au stress hydrique a sérieusement impacté nos plantations qui sont passées à la fanaison et a entraîné le rétrécissement du périmètre irrigué avec l’augmentation du taux de salinité du sol.
Nous avons nourri de grands espoirs en 2013 lorsqu’on a appris l’inscription de ce projet pour lequel pas moins de 700 milliards de dinars ont été consacrés et qui portait sur la réalisation du barrage d’une capacité de stockage estimée à 100 millions m3, la délocalisation de quelque 300 familles et leur indemnisation avec aussi l’ouverture d’une route et la réalisation d’équipements publics pour les déménagés, entre autres, un groupement scolaire, une salle de soin et une mosquée.»
Cela dit, les agriculteurs gardent espoir pour, disent-ils, «redynamiser leurs cultures et surtout épargner leurs terres des érosions que génère le sel». «Ce projet structurant est stratégique pour toute la wilaya d’autant plus qu’on a évoqué l’opération de connexion entre les périmètres du Bas-Cheliff et la Mina», a souligné un averti. I. B.