Lancée par les autorités locales, il y a quelques semaines, la campagne labours-semailles n’a pas encore enregistré la cadence lui permettant de réaliser les objectifs assignés. En effet, affectés ces dernières années par la sécheresse qui a sévi dans la région, les céréaliculteurs notamment ceux des zones de Oued Salam, de Ouled Yaich ou de Sidi M’hamed Benali, ont longtemps attendu la clémence du ciel.
«Nos pertes étaient considérables ces deux dernières années marquées par la rareté des pluies», a souligné Benouda, un agriculteur d’Oued Slam. «Nous disposons de tout ce dont nous avons besoin pour emblaver nos terres et répondre aux aspirations des services agricoles mais nous attendons toujours les précipitations», a-t-il lancé non sans appeler à «la modernisation de la céréaliculture en optant pour les nouvelles techniques notamment en matière d’irrigation». Autrefois, les régions de Mendès et de Oued Slam étaient le grenier du blé mais au fur des années les données se sont renversées et le rendement des terres ne cesse de chuter a-t-il ajouté. En dépit de cette hésitation des fellahs, les services de DSA tablent sur la réalisation de 121.000 hectares de variétés de céréales dont 79000 ha pour le blé dur, 9100 ha pour le blé tendre, 30.000 ha pour l’orge, 2 600 ha pour l’avoine. Pour répondre aux besoins des fellahs et réussir la campagne, les coopératives agricoles ont ouvert leurs portes pour déstocker 82.000 quintaux de diverses variétés de semis et 8 500 quintaux d’engrais comme ils ont mobilisé 3 397 tracteurs et 10 665 accessoires utiles entre autres les charrues et les pulvériseurs. Enfin, il est utile de souligner que la dernière moisson battage a permis à la wilaya de collecter environ 85.000 quintaux de produits céréaliers, un résultat en deçà des potentialités de wilaya qui dispose de deux importants barrages et est supposée aussi profiter de l’eau dessalée.