La journée de sensibilisation sur la drogue et les substances de psychotropes initiée par la cour de Relizane a été saisie par le procureur général pour parler d’abord de l’ampleur du phénomène et ses effets néfastes et aussi des nouvelles dispositions retenues dans la loi 05/23 venue compléter et modifier la loi 04/18 du 05/12/2004.
Pour le procureur général, le problème des psychotropes a pris des dimensions alarmantes et inquiétantes à même de menacer la stabilité du pays.
Tous les acteurs et toutes les structures et autres institutions de la société (l’éducation, la santé, les services de sécurité, les mosquées, le mouvement associatif, les parents etc.) sont appelés à se mobiliser et à converger leurs efforts pour lutter contre ce fléau et endiguer sa prolifération. «Nul n’est à l’abri des retombées de ces poisons», a-t-il martelé en appelant à la vigilance et la mobilisation de tout un chacun.
Ce déferlement de psychotropes, dont certains ne sont pas encore classées, a poussé le législateur algérien, disait-il, à réadapter la loi 04/18 par une nouvelle mise à jour avec l’insertion de nouvelles définitions et amendements en mesure de réunir tous les atouts afin d’endiguer le phénomène.
La nouvelle loi, affirme le procureur général, s’articule sur trois importants axes qui sont d’abord la prévention, mais encore la thérapeutique et enfin la dissuasion.
La loi 05/23 recèle, dans sa mouture, ajoute le PG, des dispositions et des garanties juridiques qui assurent la protection aux pharmaciens et autres informateurs sur le trafic de drogue et de psychotropes comme elle prévoit la création d’un fichier électronique sur les éventuelles prescriptions médicales ce qui constitue un outil important dans la lutte contre la prolifération des psychotropes. Cela dit, le procureur général revient encore une fois sur la nécessité d’intensifier et de renforcer les actions de sensibilisation.