Relizane : Encore une coupure d’alimentation en eau

Lahlef, Ouled Yaich, El Hassi, Beni Dergoun, Dar Benabdellah, Oued Djemaâ, Mendès, Oued R’hiou, Sidi Lazreg, Zemmora sont des communes de l’est du sud-est du chef-lieu où l’alimentation en eau potable est régulièrement perturbée pour une raison ou une autre. Cette fois-ci, la forte population de cette étendue de la wilaya s’est trouvée privée de cette denrée précieuse à cause d’une avarie signalée sur la barge flottante du barrage Gargar d’où sont alimentées ces communes. Les responsables de l’ADE ont annoncé la panne en affirmant la mobilisation de leurs équipes de réparation mais l’interruption a trop duré privant ainsi des milliers de citoyens d’eau puisque ces derniers n’ont pas daigné recourir aux moyens alternatifs pour les secourir. Nous payons régulièrement nos factures, et en cas de retard, nous sommes systématiquement pénalisés et quand nos robinets sont à sec, personne ne se soucie de notre souffrance, a renchérit un citoyen en guettant le passage des revendeurs d’eau. Ces récurrentes pannes d’alimentation à partir des eaux superficielles ouvrent une grande parenthèse sur l’apport du projet de raccordement de ces communes au réseau de l’eau dessalée. Où en est-on avec ce projet d’approvisionnement à partir de la station de dessalement, projet lancé en pompe depuis des années et pour lequel une faramineuse somme a été mise sur la table ? s’est demandé un averti en ajoutant : «Nous n’avons pas encore ressenti l’impact de ce projet sur le régime d’alimentation en eau potable.» Un autre n’a pas manqué de solliciter les responsables de l’ADE pour une explication sur la situation de cette eau dessalée. Cela dit, il est inadmissible que Relizane, qui dispose de deux barrages (Gargar et Saada) et qui profite aussi de l’eau dessalée, enregistre des perturbations au niveau de ses réseaux d’alimentations. Le hic est que même les deux périmètres irrigués sont sérieusement affectés par l’inexplicable rareté de l’eau d’irrigation au point où les agriculteurs notamment les opérateurs des agrumicultures ont à plusieurs reprises tiré la sonnette d’alarme.