Le stress hydrique qui frappe la région suite à la sècheresse qui y a sévi ces dernières années a sérieusement impacté l’alimentation en eau potable notamment chez les populations du sud-est de la wilaya de Relizane, qui ont coutume de s’approvisionner à partir du barrage «Kermes», situé dans la wilaya de Mostaganem.
«Nous sommes très sensibles à la difficile situation qu’endurent nos concitoyens dans la région de la Dahra à cause de la très faible alimentation en eau», a déclaré le wali en marge des deux journées de la session ordinaire de l’APW en précisant que pour mieux prendre en charge les préoccupations des populations de pas moins de 13 communes de cette région et leur assurer une alimentation régulière, «nous avons entrepris des mesures urgentes dans ce sens et nous avons lancé les travaux de réalisation de 32 forages dans différents coins de cette partie de la wilaya en plus de la réhabilitation de 16 autres forages».
A vrai dire, les potentialités de la wilaya ont enregistré, ces dernières années, leur plus faible niveau cela au moment où la retenue de Merja Sidi Abed, qui emmagasinait plus de 50 millions m3, a drastiquement tari et s’est transformée en périmètre de pâturage.
Ce déficit criant en eau a aussi impacté les champs d’agrumes de la région, notamment à Oued Djemaa où les agriculteurs ne cessent de se plaindre des difficultés qu’ils endurent durant la période d’irrigation. «L’agrumiculture est en voie de disparition dans la région», ont souligné des concernés par cette culture. «Il y a des années de cela, on nous a dit qu’avec l’achèvement des travaux du mégaprojet d’acheminement de l’eau dessalée, les eaux du barrage Essaada, dans la commune de Sidi M’hamed Benaouda, seront totalement affectées à l’irrigation. Mais jusque-là cette promesse n’a pas encore vu le jour», s’est désolé un agrumiculteur.
Cela dit, les avertis se demandent sur l’apport réel du projet d’alimentation des communes de la wilaya à partir de la station de dessalement de Mersa El Hadjadj, lancés depuis des années. «Nous avons vu la pose des conduite, la réalisation des stations de refoulement mais l’exploitation des eaux superficielles des barrages Essaada et Gargar est toujours d’actualité et quand leurs niveaux ont baissé, c’est presque toute la wilaya qui en souffre», a noté un averti.