Le président vénézuélien, Nicolas Maduro, a quitté l’Algérie, hier, après une visite «de travail et d’amitié» qui a duré deux jours, durant laquelle il a eu des entretiens avec son homologue algérien, Abdelmadjid Tebboune.
C’est la quatrième visite qu’effectue le chef de l’Etat bolivarien en Algérie, après celles de 2015, 2017 et 2018. Son prédécesseur, Hugo Chavez, président du Venezuela de 1999 à 2013, année de son décès, s’était aussi déplacé à quatre reprises en Algérie. Tout cela pour dire que les relations entre les deux pays sont fortes et remontent à longtemps.
Et c’est beaucoup plus les enjeux géostratégiques qui lient les deux pays, les échanges commerciaux jusque-là étant faibles, même si les deux parties aspirent à les renforcer.
D’ailleurs, à l’occasion de cette dernière visite, le chef de l’Etat algérien a annoncé «l’ouverture d’une ligne aérienne entre Alger et Caracas».
Dans le même sillage, son homologue vénézuélien a mis en avant, lors de la conférence de presse conjointe, «la détermination des deux pays à tenir la grande commission mixte».
Il a également exprimé son souhait «de voir se renforcer davantage la coopération bilatérale dans les domaines de l’énergie, du pétrole, du gaz, des technologies, de l’enseignement supérieur et de l’agriculture». Mais en attendant le renforcement de la coopération bilatérale, les deux pays semblent sur la même longueur d’onde par rapport à plusieurs questions internationales.
D’où probablement la qualité des rapports les liant. «L’Algérie partage avec le Venezuela des relations historiques denses, marquées par la défense des causes justes dans le monde et des droits des peuples à la liberté et au développement, loin des résidus hérités de l’ère de la tyrannie, de l’exploitation et de l’injustice», a déclaré, à cet effet, Abdelmadjid Tebboune.
Par ailleurs, la convergence de vue entre les deux partis sur les questions internationales concerne notamment les causes palestinienne et sahraouie ainsi que de la crise libyenne. Le chef de l’Etat algérien a évoqué, ainsi, «un accord total» entre les deux pays, «dans le cadre de la lutte pour aider le peuple palestinien à établir son Etat avec El Qods pour capitale».
Par ailleurs, Caracas et Alger, «s’accordent», a ajouté M. Tebboune, «sur l’impératif de soutenir le peuple sahraoui pour accéder à son droit à l’autodétermination». Pour ce qui est de la crise libyenne, «l’accent avait été mis sur la nécessité d’aider le peuple libyen pour l’aboutissement d’un processus électoral démocratique sanctionné par l’élection de nouveaux responsables pour la gestion des affaires de l’Etat libyen».
Tout cela pour dire, en dernier lieu, que les deux pays convergent sur plusieurs questions internationales, ce qui, comme l’ont souhaité les deux parties, plaiderait pour une meilleure coopération sur le plan économique.