Les intentions des administrations en charge du dossier (direction des transports/direction des équipements publics) se précisent, mais restent tributaires d’une liquidation qui a trop duré.
Il y a 15 années, à quelques semaines près, le projet de la gare routière de la commune de Guelma est lancé en grande pompe. Visible aujourd’hui à la sortie nord de la route de Annaba, la lugubre carcasse, bien que dotée d’un habillage en menuiserie métallique, indique clairement que le chantier est abandonné depuis très longtemps.
Si l’inquiétude est justifiée par les «aléas» d’un projet qui ne date pas d’hier, d’autant qu’il remonte au plan quinquennal 2005-2009, il n’en demeure pas moins que nous en sommes à la deuxième entreprise qui a échoué dans l’exécution du cahier des charges.
La Direction des équipements publics (DEP) de la wilaya de Guelma devrait être une alternative pour achever ce projet «du siècle». «Ce que je peux vous affirmer c’est que le projet de la gare routière sera reversé à la DEP de la wilaya de Guelma», indiquent les services de la direction des transports, qu’El Watan a contactés, hier. Et de préciser : «Le dossier est en cours de transfert. Nous allons vers la résiliation avec l’entreprise.
Si tout va bien ! Cela ce fera incessamment.» En effet, les intentions des administrations en charge du dossier (direction des transports/direction des équipements publics) se précisent, mais restent tributaires d’une liquidation qui a trop duré. «Nous sommes prêts à achever ce projet», confirme une source au fait du dossier à la DEP.
Et de pointer du doigt «la procédure de résiliation avec cette entreprise n’a que trop duré». Pour rappel, la gare routière de Guelma, dont les premiers coups de pelletées, avec la première entreprise, qui remontent au 10 juillet 2008, a vu des arrêts de travaux répétitifs en débouchant sur une résiliation.
Le projet est relancé avec l’arrivée d’une deuxième entreprise le 9 juin 2015 (lancement de l’ordre de service) pour une durée contractuelle de 15 mois.
Des travaux titanesques furent entrepris, notamment, avec des fondations qui ont nécessité une excavation de plus de 20 mètres de profondeur, faute de bon sol avec des poches d’eau et des ruissellements, sans omettre la découverte des anciens égouts de la ville enfouis sous terre. Rappelons-nous que c’est sur un remblai que le choix du terrain a été fixé à l’époque.
Quoi qu’il en soit, la gare routière de Guelma, si elle venait à être réalisée, elle mettrait fin au calvaire des milliers de voyageurs qui empruntent, à proximité, une aire de stationnement qui fait office de point de ralliement pour taxis et bus interwilayas.