Rejet des eaux de Fukushima : Le Japon temporise

22/08/2023 mis à jour: 01:13
AFP
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Le Premier ministre japonais Fumio Kishida a affirmé au début de la semaine que son gouvernement n’avait pas encore décidé de la date à laquelle seront rejetées dans le Pacifique les eaux traitées de la centrale nucléaire de Fukushima.

Selon les médias locaux, le déversement de ces eaux issues de la pluie, des nappes souterraines ou des injections nécessaires pour refroidir les cœurs des réacteurs nucléaires entrés en fusion, devrait commencer dès la fin août.

Tokyo prévoit de rejeter dans l’océan Pacifique, au cours des prochaines décennies, quelque 1,33 million de tonnes d’eau de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima Daiichi (nord-est du pays), ravagée par la triple catastrophe séisme-tsunami-accident nucléaire de mars 2011. En visite à la centrale dimanche, M. Kishida a refusé de donner une date exacte.

Le Premier ministre a expliqué qu’il allait d’abord rencontrer les représentants de l’industrie de la pêche, dont l’activité est sévèrement menacée par ce projet, qui inquiète les pays voisins.

La Chine a notamment interdit certaines importations de denrées alimentaires. «Je dois à ce stade m’abstenir de tout commentaire sur le timing concret du rejet dans l’océan, étant donné que la décision doit être prise après que le gouvernement dans son ensemble aura examiné les mesures relatives à la sécurité et à l’atteinte à la réputation (de l’industrie de la pêche)», a-t-il déclaré à la presse. M. Kishida a dit espérer rencontrer les pêcheurs «dès demain (lundi)».

Nombre d’entre eux sont contre le rejet des eaux - dont la quantité équivaut à 500 piscines olympiques - et estiment qu’il nuira à l’image de leurs produits dont ils tentent de redorer le blason depuis la catastrophe.

En juillet, le projet a franchi le dernier obstacle réglementaire, avec l’aval de l’organe de surveillance nucléaire des Nations unies. L’opérateur de la centrale, Tepco, assure que les particules radioactives dangereuses ont été filtrées et que le déversement est sûr.

Le rejet, d’un maximum de 500 000 litres par jour, n’est qu’une étape dans le nettoyage complet de la centrale accidentée. Il restera à retirer les débris radioactifs et carburants nucléaires des trois réacteurs entrés en fusion. Les deux tâches les plus dangereuses. 

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