Réhabilitation du vieux bâti : Des mesures d’urgence pour éviter des effondrements

10/04/2022 mis à jour: 07:27
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La capitale commence à retrouver un aspect plus attrayant, grâce a des travaux de réhabilitation du vieux bâti, qui n’ont épargné aucun quartier. De la commune d’El Harrach jusqu’aux limites de Bab El Oued, en passant par Hussein Dey, Belouizdad, Alger-Centre et la Basse-Casbah, tous les immeubles se trouvant sur les artères principales de ces communes ont été restaurées ou du moins sont en cours de restauration.

Dans certaines fractions de la ville, des quartiers entiers set muent en chantiers grouillant d’ouvriers, qui derrière les filets de sécurité qui couvrent les énormes échafaudages, s’affairent à décaper le revêtement vétuste des façades. A la place des Martyrs, le résultat des travaux de restauration est fulgurant. Les immeubles qui, dans un passé récent, tombaient en ruine, sont devenus de véritables merveilles.

La variété des couleurs donne à cet endroit des aspects de jovialité qu’on ne retrouve pas ailleurs. Le visiteur fait face à une palette richement coloriée. Cependant, ces efforts, qui sont tout à fait louable, sont entachés par des événements qui de temps à autre viennent troubler les habitants de la capitale, en leur rappelant que le gros reste à faire.

Pas plus tard que l’année dernière, un pan entier d’un balcon s’est effondré à la rue Tripoli, dans la commune d’Hussein Dey, emportant avec lui un vieil homme qui était de passage.

D’après des habitants de la rue, le risque que représentait ce balcon vétuste a été signalé maintes fois aux autorités compétentes, mais rien n’a été fait. «Nous avons donné le signal d’alerte en hiver dernier, pour dire que l’effondrement de ce balcon était inévitable. Mais rien n’a été fait pour parer à cette éventualité», confie un habitant de la rue. Selon ces résidants, en attendant que le balcon soit restauré, il fallait procéder à son démontage.

Cette démarche aurait été salvatrice pour la victime. «Le vieil homme, qui a succombé à ses blessures sur ce trottoir, ne faisait que passer. D’ailleurs, il n’habite même pas le quartier. Il est venu de Ghardaïa rendre visite à des parents, pour finir dans un cercueil», déplore-t-il.

En attendant que le tour des immeubles arrive pour une restauration durable, il est impératif de recenser tous les balcons qui menacent de s’effondrer afin de prendre des mesures au préalable, car dans la plupart des cas, le risque est avéré. 

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