Région d’Idleb en Syrie : Moscou dit avoir mené une frappe meurtrière

14/11/2023 mis à jour: 21:24
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La Russie reste un acteur influent en Syrie

L’armée russe a affirmé avoir mené des frappes aériennes, ce week-end, contre un groupe jihadiste dans la région d’Idleb en Syrie (nord-ouest), dernier bastion rebelle du pays, en assurant avoir tué une trentaine de combattants, a rapporté, hier, l’AFP, citant une source militaire.

 «Le 11 novembre, les forces aérospatiales russes ont mené des frappes aériennes dans la province d’Idleb sur des sites de formations armées illégales ayant participé à des tirs sur des positions de l’armée gouvernementale syrienne», a indiqué l’armée russe. «Des abris souterrains et des camps d’entraînement du groupe terroriste Jabhat Al-Nosra ont été détruits. 34 combattants ont été tués et plus de 60 blessés», a poursuivi cette source, dans un communiqué publié dimanche soir, utilisant l’ancien nom du mouvement, qui se fait désormais appeler Hayat Tahrir Al Cham (HTS).

L’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) a rapporté des frappes russes, samedi, sur des positions de HTS, principal groupe actif dans le nord-ouest de la Syrie. Selon cette ONG, basée au Royaume-Uni mais qui dispose d’un vaste réseau de sources en Syrie, ces frappes ont causé la mort de cinq combattants.Des échanges de tirs ont régulièrement lieu entre HTS et des factions alliées, d’une part, et les forces gouvernementales, d’autre part.

Les forces du président syrien, Bachar Al Assad, et Moscou ont intensifié, en octobre, les frappes dans la région d’Idleb et ses environs, en réponse à une attaque de drones ayant fait plus de 100 morts à Homs (centre).Un cessez-le-feu négocié par la Russie et la Turquie a été décrété à Idleb, après une offensive du régime en mars 2020, mais il est régulièrement violé.
 

Des frappes américaines à l’est

De leur côté, les Etats-Unis ont annoncé dimanche avoir mené «des frappes de précision sur des installations dans l’est de la Syrie utilisées par le Corps des Gardiens de la révolution islamique d’Iran et des groupes affiliés à l’Iran, en réponse aux attaques continues contre le personnel américain en Irak et en Syrie». «Les frappes ont été menées respectivement contre un centre d’entraînement et une résidence protégée» près des villes de Boukamal et Mayadine, a précisé le secrétaire américain à la Défense, Lloyd Austin. Hier, Téhéran a assuré que les accusations américaines sont «infondées» et que «les groupes de la résistance ne prennent pas d’ordre de l’Iran». «Dès le début, la République islamique d’Iran a exprimé à plusieurs reprises son inquiétude quand à une extension de la guerre», a assuré le porte-parole du ministre iranien des Affaires étrangères, Nasser Kanani. 
 

C’est la troisième fois en moins de trois semaines que l’armée américaine prend pour cible des sites en Syrie, qu’elle dit liés à l’Iran, qui soutient divers groupes armés, accusés par Washington d’être à l’origine d’une recrudescence des attaques contre ses forces au Proche-Orient. 

Les Etats-Unis ont pris pour cible, mercredi dernier, un site de stockage d’armes lié à Téhéran en Syrie et le 26 octobre, l’armée américaine a frappé deux autres installations en Syrie qui, selon elle, étaient utilisées par l’Iran et des organisations affiliées. Les Etats-Unis avaient déclaré que ces frappes n’ont fait aucune victime.

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