Région de Hadjout (Tipasa) : Commémoration du 183e anniversaire de la déportation

17/12/2024 mis à jour: 16:33
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Vue de la localité de Hadjout - Photo : D. R.

Les autorités coloniales au XIXe siècle avait décidé d’ «éloigner» les habitants de Beni Menaceurs, encadrés par leurs chefs, car ces derniers ne cachaient pas leur hostilité envers l’occupant.

Les descendants de la tribu des Braknas du territoire des Beni Menassers (Menaceur), venus d’Alger, de Cherchell, de Menaceur et de Hadjout, se sont donné rendez-vous dans l’après-midi de samedi dernier dans la ville de Hadjout, pour assister à la commémoration du 183e anniversaire de la déportation de leurs ancêtres.

Cette manifestation a été initiée par l’association El Berkania de Hadjout, présidée par l’infatigable militant de l’histoire locale Khelil. Au menu du programme, il y a eu l’intervention relative aux conditions des familles algériennes déportées, un débat, une exposition d’ouvrages sur l’histoire de la déportation, publiés en arabe et en français.

L’assistance a écouté religieusement une remarquable intervention sur la longue résistance des éléments de la tribu de Beni Menassers contre l’invasion sauvage des Français, qui aura duré 41 ans (de 1830 jusqu’au 20 août 1871). Le territoire montagneux de Beni Menaceur avait été entièrement détruit par les soldats de l’armée coloniale française.

Les personnes ayant un lien de parenté avec le khalifa Aissa El Berkani avait été arrêtées. Les autorités coloniales au XIXe siècle avait décidé d’«éloigner» les habitants de Beni Menaceurs, encadrés par leurs chefs, car ces derniers ne cachaient pas leur hostilité envers l’occupant.

Humiliation

Selon des archives, «les rebelles arrêtés ont une aversion prononcée contre les Français», une manière pour l’occupant français de justifier la déportation inqualifiable et humiliante de l’ensemble des membres des familles de la tribu des Beni Menaceur vers l’île Sainte-Marguerite (France) en 1842.

Selon la liste nominative récupérée des archives, en faisant fi de leur âge, le nombre d’Algériens, femmes, hommes, enfants, s’élève à 94 personnes. Ahmed Brakni Ben Mohamed Ben Abdelmalek était né en 1840, il avait 2 ans.

C’était le plus jeune déporté. Allel Sahraoui El Berkani, né en 1790, frère de Malek El Berkani (52 ans) était le plus âgé. La France coloniale avait entrepris la seconde déportation des familles algériennes en 1867, vers la Nouvelle-Calédonie, selon un orateur, la 3e déportation avait été effectuée en 1871 vers Cayenne (Guyane française), dans laquelle un résistant nommé Boukhirane Belaid, qui combattait dans les rangs d’El Berkani, natif de Sidi Ghilès, figurait parmi les Algériens déportés.

Les conditions de déportation étaient inhumaines. Des réponses avaient été fournies aux descendants des premiers déportés et aux citoyens intéressés par l’histoire locale. 



 

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