L'auteur-compositeur-interprète britannique Roger Waters, ancien cofondateur et leader de Pink Floyd, a révélé dans une interview à un journal argentin qu'il avait rencontré des difficultés pour trouver un logement dans des hôtels de Montevideo et Buenos Aires, où il doit donner des concerts. Il a dénoncé un prétendu boycott orchestré par «le lobby israélien».
Roger Waters, âgé de 80 ans, qui vient de se produire au Brésil dans le cadre de sa tournée «This Is Not a Drill», devrait donner des concerts à Montevideo le vendredi, puis à Buenos Aires le mardi et le mercredi suivants. Cependant, il a déclaré au journal argentin Pagina 12 qu'il avait été contraint de loger à Sao Paulo, au Brésil, et de voyager en avion le jour de ses concerts de part et d'autre du Rio de la Plata. Il a accusé «les idiots du lobby israélien» d'avoir coopté tous les hôtels de Buenos Aires et de Montevideo, organisant ainsi un boycott basé sur des «mensonges malveillants» à son sujet.
Les hôtels de Montevideo contactés par l'AFP n'ont pas souhaité faire de commentaires. Les présidents du Comité central israélite d'Uruguay et de l'ONG juive B'Nai B'Rith ont accusé Roger Waters de propager la haine juive dans des lettres adressées à l'hôtel Sofitel de Montevideo. Ils ont qualifié l'artiste de «misogyne, xénophobe et antisémite» et menacé de lancer une campagne anti-Sofitel s'il accueillait «l'artiste antisémite».
Roger Waters s'est défendu en affirmant qu'il n'avait jamais eu de pensées antisémites de toute sa vie, soulignant que ses critiques visaient les actions du gouvernement israélien. Ces dernières années, le musicien a soutenu des actions de boycott de produits israéliens au nom de la défense de la cause palestinienne. La tournée «This Is Not a Drill», débutée en juillet 2022 aux États-Unis, prendra fin le 9 décembre en Équateur après des performances au Chili, au Pérou, au Costa Rica et en Colombie.