Les contaminations à la Covid-19 repartent à la hausse, tirées par la recrudescence des cas en Asie. e coronavirus se propage principalement en Chine et au Vietnam, contraignant les autorités à revenir à la case «confinement».
Pour la première fois depuis l’apparition de la Covid-19 à Wuhan, fin 2019, ces pays ont signalé le plus grand nombre de cas quotidiens d’infection au coronavirus, officiellement 3393 nouveaux cas en Chine et plus de 160 000 au Vietnam.
Aussi, des millions de personnes étaient confinées hier à travers la Chine, tandis que l’angoisse de la population face à la persistance de la politique «zéro Covid» du gouvernement se fait de plus en plus ressentir. En raison d’un pic de cas à travers le pays, les autorités ont fermé les écoles de Shanghai, confiné les principaux quartiers du centre technologique du Sud, Shenzhen, ainsi que des villes entières du Nord-Est, tandis que 19 provinces luttent contre des foyers locaux dus aux variants Delta et Omicron.
La Chine, où le virus a été détecté pour la première fois fin 2019, a appliqué une politique de tolérance zéro face à l’épidémie. Elle réagit aux foyers épidémiques par des confinements locaux, un dépistage de masse et le contrôle de sa population par l’intermédiaire d’applications de traçage. Les frontières du pays restent pratiquement fermées. Mais ce record de cas quotidiens, provoqués par le variant Omicron, met à mal cette approche.
«Le mécanisme d’intervention d’urgence dans certaines zones n’est pas assez robuste, la compréhension des caractéristiques du variant Omicron est insuffisante (...) et le jugement a été inexact», a admis, lors d’un point de presse du gouvernement, Zhang Yan, responsable de la santé de la province de Jilin, cité par l’AFP. «Cela reflète également la montée rapide (...) du virus dans les différentes régions et le manque de (...) ressources médicales», provoquant des retards d’admission dans les hôpitaux et de traitement des patients, a-t-il ajouté.
La Chine a jusqu’à présent réussi à maintenir les cas de coronavirus à un niveau très faible grâce aux confinements localisés et aux dépistages de masse. Mais la lassitude face à cette approche stricte se fait de plus en plus entendre en Chine.
Plusieurs responsables préconisent désormais des mesures plus douces et ciblées pour contenir la propagation du virus, et les économistes avertissent que les mesures radicales nuisent à l’économie du pays. A Shenzhen, ville d’environ 13 millions d’habitants, limitrophe de Hong Kong, les résidents ont exprimé un sentiment d’angoisse face à la flambée des cas et à la réponse draconienne des autorités sanitaires, qui ont mis sous cloche le district de Futian (300 000 habitants).
Hier, les 17 millions d’habitants de la ville de Shenzhen, dans le sud de la Chine, ont été placés en confinement après le signalement de 66 nouveaux cas du coronavirus, a annoncé le gouvernement local, qui a aussi bouclé le quartier des affaires.
La ville a demandé aux habitants de rester chez eux face à une montée des cas du variant Omicron, après avoir déjà fermé les lieux non essentiels et interdit les restaurants ces derniers jours. Mais c’est Hong Kong qui a l’un des taux de mortalité les plus élevés au monde dus au virus, Omicron frappant sa population âgée qui hésite toujours à se faire vacciner.
Le Vietnam a enregistré 168 719 nouveaux cas de Covid en une seule journée samedi. Dès l’émergence de la pandémie, le Vietnam a adopté une approche très dure pour éviter une catastrophe sanitaire, passant par l’élimination des foyers épidémiques un à un. Une stratégie qui avait été jusque-là efficace…