Lhuile d’olive made in Algeria enchaîne les distinctions à l’international. Les dernières consécrations en date (médailles d’or) ont été obtenues par l’huile d’olive Baghlia, du nom de la ville de l’est de Boumerdès, lors des prestigieux concours de Londres et de Berlin.
Le gérant de l’huilerie productrice de cette précieuse huile, Hamid Kiared, affirme avoir également obtenu un prix similaire au Japon. «J’attends la réception de l’attestation des membres de jury pour annoncer la nouvelle officiellement», a-t-il indiqué. Ces trophées interviennent après ceux obtenus au début de ce mois à Athènes, en Anatolie et au concours EVOIOOC d’Italie, le numéro deux mondial après le concours de Mario Solinas, a-t-il précisé.
Créée en 1998, l’huilerie Kiared emploie aujourd’hui 15 personnes et produit une huile extra-vierge de très bonne qualité, sa richesse en éléments nutritifs ayant déjà été reconnue par les plus grands jurys de la dégustation. «Nous avons obtenu au total plus de 45 médailles d’or dont une dizaine durant l’année en cours», se félicite Hamid Kiared, attribuant ce succès à l’abnégation de ses équipes et à l’amour qu’il voue à son métier.
Ces distinctions, fruits de durs labeurs, contribuent sans doute à faire connaître davantage l’huile d’olive algérienne sur le marché international dominé par de grands producteurs comme l’Espagne, la Tunisie, l’Italie, la Grèce, etc. Malgré les contraintes, l’huilerie Kiared exporte déjà ses produits aussi bien vers la France qu’au Canada, où la diaspora algérienne est présente en grand nombre.
De l’avis de nombreux professionnels, l’Algérie a tous les atouts pour s’imposer dans ce domaine, notamment dans cette conjoncture marquée par la hausse des prix, une demande de plus en plus croissante et la stagnation de la production dans les principaux fournisseurs. La conquête du marché mondial passe surtout par la vulgarisation de l’huile made in Algérie et l’amélioration de sa qualité à travers la modernisation des techniques d’exploitation et de production, estime M. Kiared.
Pour sa part, Samir Gani, le commissaire de la dernière édition du salon «Algéroliva 2024» estime que «l’Algérie est le seul pays du bassin méditerranéen qui possède la capacité de quadrupler, au minimum, la superficie de son oliveraie».
«Avec son parc d’oléastres, considéré comme le plus grand dans le monde non encore exploité, l’olivier est concerné de près par le programme de reboisement et de lutte contre la désertification dans le cadre du programme de réhabilitation du Barrage vert pour la période 2023-2030, lancé par le président de la République», a-t-il souligné. Pour lui, l’Etat algérien, à travers les nouvelles plantations qui voient le jour au Sud comme au Nord du pays, affiche légitimement sa volonté de diversifier ses exportations hors hydrocarbures, et l’huile d’olive est sans doute l’un des produits à grand potentiel sur lequel il peut compter.
Selon les chiffres du ministère de l’Agriculture et du Développement rural, l’Algérie se classe au 7e rang des producteurs mondiaux. En 2022, l’Algérie a exporté en tout et pour tout 600 000 litres d’huile, la plus grande hantise des producteurs reste la sécheresse et le réchauffement climatique.