Selon le nouveau rapport du Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE), les politiques de réduction des émissions de gaz à effet de serre mises en place actuellement entraîneraient un réchauffement «catastrophique» de 3,1 °C au cours du siècle par rapport à l'ère-préindustrielle.
L'ONU a publié un rapport alarmant appelant les états à une action climatique d'envergure immédiate pour contenir le réchauffement planétaire en dessous de 1,5°C. Selon le Programme des Nations Unies pour l'Environnement (PNUE), les politiques actuelles mettent le monde sur une trajectoire de réchauffement «catastrophique» de 3,1°C d'ici la fin du siècle. Même avec les promesses actuelles, souvent conditionnées à des aides extérieures, le réchauffement pourrait atteindre 2,6°C. Ce dépassement serait suffisant pour déclencher des points de bascule irréversibles, notamment l’effondrement des calottes glaciaires, une montée incontrôlable des niveaux de la mer, et l’amplification d’événements climatiques extrêmes.
Pour espérer atteindre l’objectif de 1,5°C, les émissions mondiales devraient baisser de 42% d’ici 2030 et de 57% d’ici 2035. Inger Andersen, directrice exécutive du PNUE, a ainsi appelé à une mobilisation mondiale sans précédent, avec des contributions nationales (NDC) renforcées d’ici février prochain. Tracy Carty de Greenpeace a quant à elle souligné que le rapport met en lumière des décennies de négligence climatique, mais a rappelé que l’espoir n’est pas perdu. Bien que le monde ait atteint un record d'émissions de 57,1 gigatonnes de CO2 équivalent en 2023, une réduction de 31 gigatonnes d’ici 2030 pourrait permettre de combler l’écart nécessaire pour limiter le réchauffement.
Le rapport appelle également à un renforcement massif de l’investissement dans les énergies renouvelables et à la protection des forêts, essentiels pour absorber le carbone. Cependant, une mobilisation sans précédent sera nécessaire, non seulement de la part des pays du G20 – responsables de 80 % des émissions mondiales – mais aussi du secteur privé. La COP29, qui se tiendra en Azerbaïdjan, se concentrera sur le financement climatique, une question cruciale pour les pays en développement qui nécessitent un soutien accru face à ces défis.