Le Dr Denis Mukwege, prix Nobel de la paix 2018 et candidat à l’élection présidentielle du 20 décembre en République démocratique du Congo (RDC), a organisé samedi son premier grand meeting de campagne dans sa ville natale de Bukavu (est), a rapporté hier l’APS.
S’adressant à une foule de milliers de sympathisants réunis sur la place de l’Indépendance de la capitale provinciale du Sud-Kivu, le gynécologue de 68 ans a promis de lutter contre la corruption et de «mettre fin à la guerre, mettre fin à la famine» en cas de victoire. Le docteur, qui n’a pas de base politique et a tardé à se lancer, a finalement annoncé le 2 octobre sa candidature, en dénonçant «les pratiques corrompues et prédatrices» qui maintiennent la majorité des Congolais dans la misère.
Durant son meeting samedi, il s’est engagé à «rendre aux Congolais leur dignité, leurs droits», critiquant au passage la dépendance du pays de quelque 100 millions d’habitants à l’aide étrangère, y compris militaire. «Sur le plan international, nous allons tout faire pour que les armées étrangères quittent le sol congolais. Il faut que les Congolais apprennent à se prendre en charge en matière de sécurité», a-t-il affirmé. Les violences de groupes armés durent depuis près de 30 ans dans l’est de la RDC, qui connaît un pic de crise avec le retour sur scène d’une ancienne rébellion (le M23).
Le gouvernement du président sortant Félix Tshisekedi, 60 ans et candidat à sa réélection, a décidé de ne pas renouveler au-delà du 8 décembre le mandat d’une force régionale déployée dans l’est pour lutter contre le M23.