Les joueurs de l’équipe d’Argentine ne font pas honneur aux vraies valeurs que véhicule le football. Dans la soirée de dimanche à lundi, dans le bus les menant à leur hôtel après leur victoire en finale de la Copa América (1-0, après prolongation) contre la Colombie, ils ont entonné des chants racistes contre les joueurs de l’équipe de France. A priori, les joueurs de couleur, prioritairement des Africains, sont des cibles des joueurs argentins.
Ces bipèdes écervelés grisés par des succès sportifs éphémères se sont fait un devoir depuis leur sacre à la coupe du monde de la FIFA au Qatar à la fin de l’année 2022 pour verser dans le racisme primaire, abjecte à l’endroit de joueurs d’origine africaine et qui jouent sous les couleurs de sélections européenne.
Les footballeurs de l’Albicéleste sont allés plus loin que l’extrême droite française et européenne qui se nourrit du racisme contre les Africains pour récolter des voix lors des scrutins. Le plus grave dans l’affaire c’est que les auteurs des dérapages sont des footballeurs, célèbres, adulés dans le monde mais qui, malheureusement, ne cultivent pas les mêmes valeurs morales et d’éthique prônées par les sportifs.
La vidéo filmée pendant le voyage des joueurs argentins du stade à l’hôtel a tourné longtemps en boucle avant d’être enlevée. Des sportifs africains ont été profondement choqués par les propos racistes employés contre des joueurs français d’origine africaine. Quelqu’un a dit après avoir visionné la vidéo : «Il ne manquait que les cris de singe pour que le tableau soit complet».
Faut-il attendre les associations des droits de l’homme pour réagir ? La FIFA a été saisie de cette affaire qui n’ajoute rien à la gloire de ses auteurs. Ses statuts, à travers l’article 4 racisme et discrimination, sont des leviers qu’elle doit rapidement actionner pour prononcer les sanctions prévues à cet effet.
En 1966, lors de la Coupe du monde organisée et gagnée par l’Angleterre, les Argentins et la planète entière s’étaient offusqués des chants racistes «animals, animals...», qui ont accompagné du terrain aux vestiaires, le capitaine argentin Rattin, expulsé pour violence sur adversaire.
Les Argentins ont dénoncé les propos et chants racistes des supporters anglais. Ironie de l’histoire, leur progéniture a pris le relais et ne rate plus une occasion pour insulter l’Afrique et les Africains. Il est temps que les instances du football prennent leurs responsabilités pour arrêter cette dangereuse escalade.
Cette fois les Argentins sont allés trop loin.