Qui sont les trois candidats en lice ?

15/08/2024 mis à jour: 17:37
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Youcef Aouchiche, FFS


Youcef Aouchiche, le premier secrétaire national du Front des forces socialistes (FFS), se présente à la prochaine présidentielle comme le candidat du camp démocrate. En actant sa participation au scrutin, le parti a mis fin à 25 années de boycott. La dernière fois où le parti avait présenté un candidat à la course à la présidentielle remonte à 1999, avec la participation de Hocine Aït Ahmed, fondateur du parti et l’une des figures historiques de la Guerre de Libération nationale. 

A 41 ans, ce natif de la wilaya de Tizi Ouzou est le plus jeune candidat de cette élection. Il a obtenu une licence en sciences politiques option relations internationales à l’université d’Alger. Après l’obtention de son diplôme, Aouchiche a exercé en tant que journaliste dans la presse écrite. Au sein de son parti, il a eu plusieurs responsabilités. Il a été président de l’APW de Tizi Ouzou avant de devenir sénateur. En 2020, il a été nommé par l’instance présidentielle, premier secrétaire du FFS. Il est réélu à la tête du FFS lors du sixième congrès tenu le 10 décembre 2022. Le candidat du FFS, qui a présenté samedi son programme électoral intitulé «Vision», qui «donne la chance aux jeunes de construire l’avenir» en s’inspirant de «l’histoire révolutionnaire de notre pays riche en hauts faits, qui met en avant le rôle majeur de cette frange dans la transmission du flambeau pour bâtir l’avenir». Il a expliqué que son programme électoral était «un projet national démocratique élaboré par les cadres du parti, des experts et des compétences scientifiques, qui couvre les domaines politique, économique, social et culturel». Il propose «des solutions aux problèmes posés», dont «le renforcement des pouvoirs du Parlement et des mécanismes de contrôle» et «la consécration de la décentralisation et de la démocratie participative». Son programme consacre aussi «l’Etat social démocratique, conformément à la Déclaration du 1er Novembre 1954 et l’amélioration du pouvoir d’achat des citoyens».

 


Abdelmadjid Tebboune, indépendant

 

Le président de République, Abdelmadjid Tebboune, a annoncé, en juillet dernier, son intention de briguer un second mandat, «à la demande de plusieurs partis et organisations politiques et non politiques et de la jeunesse». Lors de la campagne électorale, qui débute aujourd’hui, il bénéficiera du soutien de plusieurs partis politiques et organisations nationales. Certaines formations avaient exprimé leur soutien avant même qu’il n’annonce officiellement son intention de briguer un second mandat. Le chef de l’Etat, qui n’a pas encore dévoilé son programme électoral ni le calendrier de ses meetings et de ses sorties publiques, avait nommé comme directeur de campagne le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, Brahim Merad. Il a souligné que son programme électoral sera consacré au parachèvement des réalisations du premier mandat. «Les importantes réalisations accomplies, dont je suis fier, ont été concrétisées grâce au peuple algérien», a dit le président de la République, rappelant qu’il s’était présenté lors de sa première candidature à la présidence de la République comme «le candidat de la jeunesse et de la société civile». «Le pire dans de tels parcours, c’est de rester au milieu du gué avant d’arriver à bon port», a-t-il estimé. Il avait remporté la dernière élection, marquée par une forte abstention, avec 58% des voix. Tebboune, âgé de 78 ans et origine de la willaya de Naâma, est diplômé de l’Ecole nationale d’administration en 1969. Dans le cadre de sa carrière au sein de l’administration publique, il a occupé plusieurs fonctions de wali et de ministre.

 

 

Abdelaali Hassani Cherif, MSP

 

Le président du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Abdelaali Hassani Cherif, est l’unique candidat de la mouvance islamiste lors de la présidentielle du 7 septembre prochain. C’est la troisième fois que le parti, fondé en 1990 et proche des Frères musulmans, présente un candidat à la présidentielle, après celles de Mahfoud Nahnah, en 1995 et 1999. Cadre inconnu auparavant du MSP, il est sorti de l’ombre à l’occasion du dernier congrès du parti, tenu en mars 2023 à Alger, suite au retrait de l’ancien président Abderrazak Makri. Natif de la wilaya de M’sila, Hassani Cherif a obtenu un diplôme d’ingénieur d’Etat en génie civil en 1992, puis une licence en droit administratif en 2004. 

Il a été membre de l’Assemblée populaire de la wilaya de M’sila de 2002 à 2007 et député à l’Assemblée populaire nationale de 2007 à 2012. Il était responsable de l’organisation et de la numérisation au sein du parti, avant de devenir président du MSP en 2023. Dans sa quête au palais d’El Mouradia, Abdelaali Hassani Cherif a élaboré un programme électoral axé sur cinq thèmes centraux et articulé autour de 62 engagements. Il ambitionne de «consacrer les composantes de l’identité nationale et de cristalliser une vision de développement global et durable capable de mobiliser les capacités humaines et matérielles, d’atteindre l’autosuffisance, de renforcer la structure de la société et d’associer tous les Algériens au développement et à la prospérité du pays». 


Il a expliqué que tous ses engagements s’accompagnent d’un plan d’action bien élaboré pour leur concrétisation. Le plan pour la réalisation de ce programme, selon lui, «comprend cinq priorités, notamment la réforme du système politique, l’établissement d’un partenariat politique, la réalisation d’une réforme constitutionnelle, législative et institutionnelle et l’adoption de l’administration électronique». 

Il a, en outre, souligné que son programme aspirait à «un passage progressif vers le régime parlementaire, fondé sur la reddition des comptes et la séparation des pouvoirs, ainsi qu’une plus grande participation de la femme et des jeunes à la vie politique», ajoutant que son programme visait également à mettre en place un modèle économique et social de solidarité. Hocine Lamriben

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