Preuves à l’appui, la vitamine D est indispensable au fonctionnement de multiples organes. Elle régule non seulement les flux de calcium, mais aussi les protéines de l’inflammation et de l’immunité. Alors, quelle supplémentation choisir ? A quelle dose ? Sous quelle forme ?
Synthétisée par la peau lors de l’exposition aux UVB du soleil et stockée dans les muscles et le tissu graisseux, la vitamine D joue un rôle crucial dans l’absorption et la fixation du calcium et du phosphore, contribuant à la bonne santé des os et des dents. Elle a aussi un rôle important pour les muscles et le système immunitaire.
Ainsi, un déficit en vitamine D est associé à un risque accru de fractures, de chutes, d’infections, de cancers (côlon et sein), de problèmes cardiovasculaires, de maladies auto-immunes… «Un stock suffisant de vitamine D - associées à du calcium - protège de la survenue de fracture périphérique (fémur ou poignet) ; il permet d’éviter les chutes en améliorant la puissance musculaire et les capacités d’attention ; et minimise aussi le risque d’infections respiratoires», précise le Pr Cédric Annweiler. On doit prendre de la vitamine D si et seulement si les réserves sont insuffisantes d’après la prise de sang, ou si les conditions d’une carence en vitamine D sont présentes.
Pendant l’hiver, car c’est une période de faibleensoleillement. «Au moins la moitié de la population française manque de vitamine D», explique le Pr Annweiler, car nous la synthétisons dans la peau sous l’effet des UVB, et 80% de nos apports découlent de ce processus.
Pour les personnes âgées, qui la synthétisent et la métabolisent moins, d’autant plus qu’elles vivent plus à l’intérieur.
Pour les personnes en surpoids : la vitamine D se fixant dans les graisses n’est plus biodisponible.
Pour les personnes à la peau foncée, car les capacités de synthèse sous l’effet des UVB sont diminuées.
Elle est indispensable chez les personnes souffrant d’ostéoporose ou celles à risque : ménopause et préménopause s’il y a des antécédents de fractures. Une supplémentation en vitamine D, associée à du calcium, réduit le risque de fractures non vertébrales après 65 ans. «De plus, les traitements de fond de l’ostéoporose comme les bisphosphonates sont moins efficaces s’ils sont donnés à des patients déficitaires en vitamine D», ajoute Jean-Claude Souberbielle, biologiste.
Quand on souffre d’insuffisance rénale chronique, de malabsorption intestinale ou si l’on chute souvent. Les effets d’une supplémentation sont avérés s’il y a insuffisance et quand la vitamine D est prise à bon escient, autrement dit par des personnes qui en ont besoin… «Ils sont plus notables encore si les apports sont quotidiens, et non comme il était autrefois conseillé : en prenant une ampoule fortement dosée à l’entrée de l’hiver et au début du printemps», signale le Pr Annweiler. On s’est rendu compte en effet que la concentration en vitamine D après une très forte dose, prise en une fois, est divisée par 2 tous les 15 jours : il ne reste donc plus grand-chose de l’ampoule assez rapidement alors que les concentrations en vitamine D doivent être stables pour qu’elle puisse agir comme il convient.