Après une très longue attente, des souscripteurs AADL du quartier 23 de Sidi Bennour qui devaient enfin recevoir les clefs de leurs logements ces jours-ci, risquent d’attendre encore davantage. Et pour cause, des considérations purement «bureaucratiques» empêchent la remise des clefs.
Pourtant, toutes les parties concernées (AADL, société réalisatrice et association de quartier) étaient d’accord et avaient convenu de la date du lancement de l’opération de distribution des bâtiments restants, situés dans la partie nord de ce quartier composé de 3000 logements.
Selon des représentants des citoyens, «la décision du blocage de l’opération de distribution provient de l’antenne Gest-Immo de Sidi Abdellah». Nos interlocuteurs affirment que rien ne justifie cette décision dans la mesure ou le chantier a été quasiment achevé, et les responsables directement concernés avaient validé un planning de distribution qui devait commencer dans la journée d’avant-hier, dimanche 27 mars et se terminer le 10 avril prochain.
Les souscripteurs avaient accompli les procédures administratives d’usage et avaient espoir d’accéder à leur logement avant le début du mois de Ramadhan. Certains d’entre eux avaient fait le déplacement avant-hier, pour recevoir les clefs de leurs appartements mais ont dû rebrousser chemin, la mort dans l’âme. «Gest-Immo ferme les yeux sur les ascenseurs qui ne marchent pas, les caves inondées par les eaux usées, la saleté ambiante.
Au lieu d’œuvrer à améliorer ses prestations, elle trouve le moyen de bloquer l’opération de distribution, pénalisant des centaines de citoyens en mal de logement», s’indigne un membre de l’association du quartier. Il est à préciser qu’une vingtaine de bâtiments ne sont toujours pas distribués dans ce quartier, dont une partie est habitée depuis plus de deux ans alors qu’une autre est restée en chantier. Depuis quelques jours, les travaux ont pris fin et cette cité est prête à recevoir tous les souscripteurs qui y sont affectés.
Par ailleurs, les résidents du Quartier 23 de cette commune de la lisière ouest de la capitale se plaignent d’une absence prolongée de l’alimentation en eau potable. Les robinets sont à sec depuis une semaine, apprend-on auprès des habitants. Une situation qui a suscité colère et appréhensions parmi les citoyens, quant au rythme d’alimentation durant la prochaine saison d’été. En fait, ce quartier de 3000 logements a été alimenté un jour sur deux, un programme auquel les résidents se sont habitués. Mais depuis une semaine, l’eau ne coulait plus, sans que les services de Seaal ne donnent d’explication.
Cette situation pourrait pour autant être évitée si les bâches à eau étaient fonctionnelles. Ces structures hydrauliques ont été bel et bien réalisées et le matériel nécessaire pour leur mise en service acquis par les autorités publiques, mais sans que les responsables du site daignent les mettre à la disposition des résidents.
Des considérations purement bureaucratiques retardent la mise en marche de ces bâches à eau, apprend-on auprès des représentants des habitants de ce quartier AADL.