Quand la lumière bleue crève les yeux

03/01/2022 mis à jour: 00:18
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L’addiction aux écrans devient un problème majeur / Photo : D. R.

L’utilisation abusive des écrans dans notre quotidien peut s’avérer néfaste sur notre santé, tels que l’apparition de troubles de la vision (myopie, perte de la vision de loin…). La durée d’exposition aux écrans ne cesse d’augmenter.

Télévision, ordinateur, smartphone, tablette, avec la révolution numérique, les écrans ont pris une place importante dans nos espaces de vie professionnelle et personnelle, que ce soit auprès des plus jeunes que des plus grands. La crise sanitaire du coronavirus, qui a fait basculer le monde dans une autre dimension, les a rendus presque indispensables pour garder le lien avec nos proches, nos amis et collègues.

Mais l’utilisation abusive des écrans dans notre quotidien peut s’avérer néfaste sur notre santé, tels que l’apparition des troubles de la vision (myopie, perte de la vision de loin…). La durée d’exposition aux écrans ne cesse d’augmenter.

Les professionnels de la santé parlent de plus en plus de «syndrome de déficience numérique», également appelé fatigue oculaire numérique, qui existe depuis l’apparition des écrans d’ordinateur. Mais c’est en 2007, avec le grand boom des smartphones et de leurs applications que l’on note une recrudescence de symptômes de fatigue visuelle et que l’on donne un nom à cette nouvelle pathologie.

Le temps de concentration et de visionnage de nos écrans augmente d’année en année et ce constat croît avec l’âge. Les adolescents sont l’une des cibles privilégiées de «l’économie numérique».

En général, l’adolescent reçoit son premier téléphone mobile à 11 ans, 9 adolescents sur 10 utilisent des applications, passent leur journée à envoyer des textos, leur deuxième usage privilégié sont les réseaux sociaux.

Les plus grands fans des smartphones, on les rencontre surtout chez les 15-24 ans. Cette cible qui adore bouger est si adepte de cet outil indispensable pour rester en contact avec ses amis sur Facebook, Twitter ou Instagram, que ce compagnon ne les quitte quasiment jamais, ni dans les transports en commun, ni au travail, ni dans les loisirs, ni même à table.

Les nuits deviennent plus courtes et moins réparatrices (troubles du sommeil). Les écrans émettent une lumière bleue qui agit comme un stimulant sur le cerveau. Certaines études ont montré qu’une exposition de deux heures à une tablette à luminosité maximale, par exemple, provoque une baisse mesurable de la mélatonine dans la soirée et repousse aussi le moment où on aura envie de dormir, donc décale la phase de sommeil. La consommation d’écran peut aboutir à un dérèglement complet de l’horloge biologique.

La surconsommation d’internet peut servir de moyen pour échapper à un quotidien ennuyeux, routinier et pour retrouver une forme d’excitation et de plaisir intense.

La première chose à faire pour se protéger de la lumière bleue est de réduire le temps passé devant un écran, ou du moins faire des pauses régulièrement et regarder au loin pour rappeler à nos yeux de cligner.

Pensez aussi à détourner régulièrement vos yeux de l’écran. Le but est simple : réduire le travail de certains muscles oculaires. D’abord celui des muscles oculomoteurs internes, situés de chaque côté de la paroi nasale. Ce sont les principaux acteurs de la convergence des yeux sur l’écran. Les muscles ciliaires situés à l’intérieur de l’œil sont eux aussi sollicités. Ils déclenchent le mécanisme de l’accommodation, sans eux aucune mise au point n’est possible.

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