Instituée depuis 2015, la Journée nationale de l’enfance coïncidant avec le 15 juillet de chaque année a été, cette fois, fêtée officiellement dans la wilaya de Boumerdès. Les festivités ont été supervisées par la ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, Kaouter Krikou, le ministre de la Jeunesse et des Sports, Abderrahmane Hammad, et la wali de Boumerdès, Fouzia Naâma.
L’événement a été rehaussé par la participation des représentants de l’ONU, de l’Unicef et du Fonds des Nations unies pour la population (Fnuap) en Algérie et de responsables de divers organismes œuvrant pour la promotion, la protection et la défense des droits des enfants en Algérie.
Placée sous le slogan : «L'enfant algérien, épanouissement, créativité et excellence», cette journée a été marquée par l’organisation de plusieurs activités récréatives, d’un concours au front de mer de Boumerdès ainsi qu’un match de football entre des scouts et des enfants d’émigrés ayant bénéficié d’une colonie de vacances en Algérie.
Intervenant au cours des festivités, Kaouther Krikou a mis en exergue les efforts consentis par l’Etat en matière de prise en charge et de promotion de l’enfance, soulignant que «l’Algérie a réalisé des progrès significatifs dans ce domaine auquel le président de la République accorde un intérêt particulier».
La ministre a rappelé les mesures prises par les pouvoirs publics pour garantir les droits et l’épanouissement de l’enfance, citant la loi du 15 juillet 2015, la révision constitutionnelle de 2020 qui place l’intérêt supérieur de l’enfant comme principe conducteur des politiques nationales.
Elle a évoqué également la valorisation des primes de scolarité, l’augmentation des salaires et l’institution d’une indemnité pour les couches les plus fragiles précisant que 34 000 enfants à besoins spécifiques sont scolarisés à l’échelle nationale.
La mortalité infantile en baisse
Certains spécialistes estiment que des efforts restent néanmoins à faire en matière de répression des actes de maltraitance des enfants et leur exploitation à des fins économiques. Interrogé en marge de cette journée, Belloul Fodhil, chargé de communication du bureau Unicef en Algérie, affirme que le pays a fait des avancées considérables dans le domaine. «Les indicatifs chiffrés de l’Algérie en matière de protection de l’enfance sont très bons et sont donnés comme exemple dans toute la région», a-t-il expliqué.
Il en veut pour preuve les derniers chiffres de l’Office national des statistiques où il est fait état d’une baisse du taux de mortalité infantile de plus de 7% entre 2007 et 2023. L’ONS a révélé que le taux de mortinatalité est passé quant à lui de 21,4‰ à 11,7 durant la même période alors que le quotient de mortalité infantino-juvénile a baissé de 31% à 22,6%.
Pour lui, l’Algérie a les moyens et l’expertise nécessaires à même de mener à bien les politiques visant à répondre aux besoins vitaux des enfants. Lors de son allocution, Mme Krikou, a mis en relief les résultats obtenus dans les secteurs de l’éducation, la santé, la protection sociale et l’accompagnement des jeunes talents pour leur permettre de développer leur créativité et participer à la vie active à l’avenir.
La ministre a également mis l’accent sur la nécessité de garantir la protection culturelle de l’enfant dans le cadre de la préservation du legs culturel algérien et de la mémoire nationale en insistant sur l’importance de renforcer les liens entre les enfants de la communauté algérienne à l’étranger et le pays de leurs ancêtres.