Programme nucléaire iranien : Téhéran appelle les Occidentaux à ne plus «procrastiner»

09/05/2023 mis à jour: 18:54
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L’Iran a appelé hier les pays occidentaux, «surtout les Etats-Unis», à ne plus « procrastiner» dans les négociations pour relancer l’accord sur le nucléaire, cinq ans jour pour jour après le retrait américain. 

La conclusion d’un accord «est possible tant sur le plan technique que politique», a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Nasser Kanani, devant la presse, selon des propos recueillis par l’AFP. «Les autres parties, en particulier les Etats-Unis ont procrastiné» et doivent montrer «leur détermination politique» pour relancer le pacte conclu en juillet 2015 à  Vienne entre l’Iran et le Groupe 5+1 (Chine, Russie, Etats-Unis, Allemagne, Royaume-Uni, France). 

Le 8 mai 2018 cependant, Donald Trump, alors président des Etats-Unis, a annoncé à la Maison Blanche que Washington se retire de l’accord négocié par son prédécesseur Barack Obama pour empêcher l’Iran de se doter de la bombe atomique. 

Washington a ensuite rétabli toutes les sanctions levées trois ans plus tôt et a appelé les entreprises étrangères présentes en Iran à en sortir sous peine d’être frappées par les mesures punitives leur barrant l’accès aux marchés américains. 

Cinq ans plus tard, de laborieuses négociations se poursuivent entre l’Iran et les grandes puissances signataires de l’accord de 2015.Téhéran a dit sa volonté de coopérer avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) en acceptant, à l’occasion d’une visite en mars du directeur général de cette instance onusienne Rafael Grossi, «des activités de vérification et de surveillance supplémentaires» de son programme nucléaire. 

Mais les Occidentaux ont critiqué la «dangereuse» escalade de l’Iran, alors qu’ont été détectées sur un site nucléaire iranien des particules d’uranium enrichies à 83,7%, un niveau proche du seuil pour fabriquer une bombe atomique. «La République islamique suit la feuille de route» fixée à l’occasion de la visite de R. Grossi, et «des actions opérationnelles ont été engagées», a assuré N. Kanani, sans donner de détails, notamment le fait de réinstaller des caméras de surveillance sur plusieurs sites. L’AIEA doit faire un point sur le processus à l’occasion du prochain Conseil des gouverneurs prévu en juin à Vienne. 

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