Professeur Farid Haddoum. Chef de service néphrologie CHU Mustapha Pacha : «Les diagnostics biologiques sont des indicateurs fiables dans le traitement du patient»

26/02/2023 mis à jour: 00:23
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Professeur Farid Haddoum. Chef de service néphrologie CHU Mustapha Pacha

A quel point les analyses biologiques médicales sont importantes dans le traitement du malade ?

La biologie est l’aiguilleur du médecin. Sans elle, le praticien médical est «malvoyant». En d'autres termes, la moelle osseuse, les glandes endoctrines et les reins
ne sont pas accessible à l'examen clinique. La biologie joue le rôle de «microscope» qui va permettre au clinicien de détecter, de confirmer, de comprendre puis de traiter ses patients. A titre d'exemple, les maladies rénales, qu'elles soient, aiguës ou chroniques, sont «sournoises» et insoupçonnables, surtout au tout début. C'est la biochimie sanguine et urinaire qui va les révéler. Les relations sont faites avec le tableau clinique. On enseigne à nos élèves, par devoir et par plaisir, cette «sémiologie biochimique» qui révèle, explique, confirme et évalue le traitement.

Comment évaluez-vous la relation Clinicien-Biologiste médical ?

L’un va avec l’autre et vice versa. Dans notre pays par exemple, il ne pourrait pas y avoir «une journée de biochimie» sans cliniciens. Ces rencontres de biologie sont le prolongement de ce qui se passe au quotidien, entre ces deux facettes de la médecine moderne. La Néphrologie Algérienne doit énormément aux Laboratoires de Biologie publics et privés de tout le pays. Déjà que la biologie statique est présente partout. Il nous reste à développer la «Biologie ou exploration fonctionnelle». Que signifie cela ? C'est l'équivalent de l'épreuve d'effort, en cardiologie par exemple. Cela renvoie et consiste en manœuvre de stimulation ou de freination des fonctions rénales ou endocriniennes. Ainsi, l'évaluation est plus précise et développée. Elle peut donc révéler des anomalies très précoces et orienter subtilement et d'une manière plus précise les thérapeutiques.

Les Officines de biologie peuvent-elles avoir d’autres contributions ?

Cela va de soi ! Les contributions apporteront certainement une plus-value tant sur le plan de la santé, de la couverture et de la recherche médicale et d'une manière plus élargie, l'introduction de nouvelles techniques de diagnostic et la création de postes d'emploi. La data bank ou les données numériques emmagasinées sont une source d'information sans équivalent pourvu qu'elles soient exploitées. Par exemple, ces données emmagasinées exploitées peuvent nous renseigner sur la prévalence des bilans rénaux perturbés à l'échelle régionale ou nationale à une période donnée. 

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