Adidas a annoncé, vendredi, commencer fin mai la vente partielle de son stock de baskets Yeezy, produites avec Kanye West, et compter reverser une partie des profits à des ONG, dont l’ADL, qui lutte contre l’antisémitisme.
L’équipementier sportif allemand avait rompu en octobre 2022 sa collaboration avec le rappeur controversé américain qui avait fait des remarques à caractère antisémite. Le 11 mai dernier, Adidas avait déjà indiqué vouloir reverser une partie des profits d’une vente partielle des baskets à des ONG mais sans nommer lesquelles.
Dans son communiqué vendredi, Adidas a dévoilé le nom de deux ONG : l’Anti-Defamation League (la Ligue anti-diffamation) ou ADL, fondée aux Etats-Unis en 1913 dont le but est de lutter contre toute forme d’antisémitisme, ainsi qu’une ONG créée par Philonise Floyd, frère de George Floyd, mort sous le genou d’un policier blanc en mai 2020 à Minneapolis (USA) lors de son arrestation.
Le groupe allemand n’a pas cité d’autres ONG dans son communiqué mais a d’ores et déjà indiqué qu’elles ne seraient pas les seules bénéficiaires. Adidas n’a pas détaillé la quantité de baskets qu’il comptait vendre fin mai, ni le montant qu’il pensait en tirer. Il a seulement écrit qu’une «gamme de modèles existants sera disponible exclusivement» sur le site adidas.com/yeezy et l’application adidas Confirmed. A fin mars, la valeur du stock de chaussures Yeezy restant sur les bras de l’équipementier était chiffrée à 500 millions d’euros — coût de production —, susceptible de générer des revenus de 1,2 milliard d’euros à la vente.
Le divorce entre Adidas et Kanye West (désormais connu sous le nom de Ye) a fait des ravages dans les finances du groupe allemand qui a commencé l’année sur une nouvelle perte trimestrielle de 39 millions d’euros, après un exercice 2022 calamiteux. Développée depuis 2014, la collection de baskets Yeezy avait connu un succès phénoménal qui avait contribué à rendre Kanye West milliardaire.