Dans une déclaration à l’issue de la condamnation d’un membre de l’Aqmi, le procureur en chef de la CPI, a qualifié le procès «d’équitable et impartial» et marque, selon lui, «une étape significative qui nous rapproche de notre objectif visant à amener les principaux responsables des atrocités commises contre la population civile à Tombouctou et dans la région à rendre des comptes».
Pour le procureur, cette affaire «revêt une importance particulière pour la CPI, car c’est la première fois qu’un accusé est poursuivi et condamné pour persécution religieuse et pour avoir prononcé des peines en dehors de toute procédure régulière», ajoutant : «Le verdict de culpabilité rendu pour de multiples chefs d’accusation, comme la mutilation et la torture, reconnaît les souffrances endurées par la population locale de Tombouctou, y compris de nombreuses jeunes filles et femmes. Je forme le vœu que ce moment puisse apporter un sentiment de justice et un certain réconfort aux victimes dont les droits ont été reconnus aujourd’hui.»
Le procureur en chef de la CPI a exprimé son vœu pour que «ce verdict renforce la détermination collective de la communauté internationale à mettre fin à l’impunité qui prévaut pour les atrocités commises à travers le monde, qui se poursuivent sans répit dans beaucoup trop de régions du monde aujourd’hui».
Selon lui, son bureau va étudier «attentivement le jugement, y compris l’accusation de persécution des crimes liés au genre» présentée par ses soins, dans le cadre de la procédure, «en vue de décider de toute action ultérieure éventuelle».