Le Tenofovir est un médicament anti-VIH (sida). Il est utilisé en association avec d’autres médicaments pour le traitement des personnes vivant avec le VIH. Mais depuis plusieurs mois, son utilisation a trouvé une bonne réponse auprès des malades atteints d’hépatite B (maladie virale qui attaque le foie suite d’une contamination par voie sexuelle ou sanguine). Jusque-là, rien de particulier «sauf qu’à Guelma, il y a rupture de stock depuis près d’un mois. Nous avons peur de rechuter !» révèlent, à El Watan, plusieurs malades pris en charge par le secteur public, d’autant que ce médicament n’est fourni que par la PCH (Pharmacie centrale des hôpitaux), celle de Annaba pour l’approvisionnement de la wilaya de Guelma.
Mais qu’en est-il au juste ? «Ce que je peux vous dire à ce sujet c’est que nous avons saisi la PCH de Annaba à plusieurs reprises. Mais nos bons de commande n’ont pas été honorés», a déclaré, hier à El Watan, le directeur de l’EPH Ibn Zohr de la ville de Guelma. Et de préciser : «Nous nous déplaçons quotidiennement pour nous approvisionner. Mais à chaque fois ils (la PCH) nous disent que ce médicament (le Tenofovir) n’est pas disponible.»
Quant au service infectieux de l’EPH Ibn Zohr, qui n’est autre que le service de référence, la situation est préoccupante : «Nous prenons en charge près de 170 malades. Ils sont sous traitement à vie», indique la cheffe de service, docteur infectiologue. Et de poursuivre : «Cette rupture peut avec le temps provoquer une rechute des malades, d’autant qu’ils sont immunodéprimés. Nous tolérons une semaine sans médicament. Mais pas au-delà.»
Notons à titre informatif qu’une boîte de Tenofovir est prescrite pour un mois de traitement à raison d’un comprimé par jour. Les malades doivent également se présenter à l’hôpital pour récupérer leur traitement (à vie), dispensé gracieusement par l’Etat, ainsi que pour les contrôles d’usage.