Le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) ne participera pas à la présidentielle anticipée du 7 septembre prochain. La décision a été prise à l’unanimité par les membres de son conseil national.
Réunie hier en session ordinaire, cette instance suprême du parti a ouvert un long débat sur cette question et considère que le prochain rendez-vous électoral «n’est pas capital et ne se déroulera pas dans des conditions politiques saines».
C’est ce qu’a expliqué le président du parti, Atmane Mazouz, dans son allocution prononcée à l’ouverture des travaux de cette réunion, en annonçant sa décision de ne pas se porter candidat à cette élection. «Je n’ambitionne pas à être candidat (…) malgré les sollicitations de certains amis et militants.
Ma conviction est que notre session connaisse un débat serein et responsable pour sortir avec une décision qui honorera le parti et son parcours pour le protéger et le propulser vers des lendemains meilleurs», a-t-il déclaré d’emblée.
Dans la foulée, il présente la situation dans laquelle se déroule le processus en cours et qui, selon lui, ne plaide pas pour une compétition électorale salvatrice pour le pays. «Le RCD, tout le temps présent aux premières lignes des luttes démocratiques, est demeuré persévérant dans la défense des intérêts de la nation. Nous nous sommes astreints à la responsabilité dans toutes nos décision.»
Poursuivant, il affirme que «l’impasse algérienne est d’abord un déficit de confiance (…)». «On sait tous que le pouvoir a fait le choix d’une non-élection pour la reconduction des débris du système avec un compagnonnage islamo-conservateur qui prépare le lit des dérives et des divisions», explique-t-il.
Pour Atmane Mazouz, «cette élection enlise davantage le pays dans les mêmes causes qui ont généré son obsolescence ». Toute en optant pour la non-participation au prochain rendez-vous électoral, le conseil national du RCD appelle au dialogue et s’engage «à soumettre une initiative politique après la présidentielle».