Présidence de la FIFA : Seul en lice, Infantino assuré d’être réélu

15/03/2023 mis à jour: 01:35
AFP
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Photo : D. R.

Sans rival, mais pas sans détracteurs : propulsé en 2016 à la tête d’une FIFA décimée par les scandales, l’Italo-Suisse Gianni Infantino semble assuré de décrocher jeudi à Kigali un nouveau mandat de quatre ans, pour lequel il fourmille déjà de projets.

Réunis dans la capitale rwandaise pour le 73e Congrès de l’instance mondiale du foot, les délégués des 211 fédérations membres n’auront qu’un choix limité: reconduire par acclamation le dirigeant de 52 ans, seul en lice comme lors de sa précédente élection en 2019, ou marquer une désapprobation symbolique.

L’ancien homme de confiance de Michel Platini à l’UEFA (2009-2016), élu inattendu à la présidence de la FIFA après une affaire de paiement douteux qui a balayé à la fois le triple Ballon d’or français et l’ancien patron de l’instance Sepp Blatter, semble donc assuré de rester au sommet du foot mondial au moins jusqu’en 2027.

Et si les statuts de l’organisation de Zurich prévoient désormais trois mandats de quatre ans au maximum, Infantino a déjà préparé le terrain pour rester jusqu’en 2031, déclarant mi-décembre qu’il était «toujours dans son premier mandat», puisque son bail 2016-2019 était incomplet.

Mondial des clubs élargi La fédération norvégienne promet d’apporter jeudi la seule note discordante du Congrès, en ayant fait inscrire à l’ordre du jour une discussion sur la «réparation en cas de violation des droits humains» liée aux compétitions de la FIFA, alors que l’organisation refuse depuis des mois d’indemniser les familles des ouvriers morts ou blessés sur les chantiers du tournoi qatari.

Mais les Européens n’ont pu s’entendre pour proposer une candidature commune et le projet phare du prochain mandat d’Infantino, soit le passage de la Coupe du monde masculine de 32 à 48 équipes à partir de l’édition 2026 partagée entre Etats-Unis, Canada et Mexique, est d’ores et déjà entériné.

Plus délicat, la Fifa a décidé le 16 décembre d’élargir son Mondial des clubs d’un format annuel à sept équipes à une compétition quadrianuelle à 32 équipes à partir de l’été 2025. Un projet que son patron tente de faire aboutir depuis des années pour allécher les diffuseurs et concurrencer la lucrative Ligue des champions de l’UEFA.

Mais cette initiative pourrait bien réveiller les fractures du football: le jour même, le Forum mondial des ligues, regroupant une quarantaine de championnats, dénonçait les «décisions unilatérales» de la FIFA alors que le calendrier est «déjà surchargé», menaçant la santé des joueurs, l’équilibre entre clubs et l’économie des compétitions nationales. 

 

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