Poursuite de l’agression sioniste contre le Liban : Le bilan des pertes israéliennes s’alourdit

28/10/2024 mis à jour: 18:28
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L'armée d'occupation n'en finit pas de compter ses morts

L’armée israélienne a poursuivi, hier, ses frappes sur différentes régions du Liban, au lendemain de l'agression de son armée de l’air contre l’Iran. L’agence de presse libanaise a fait état de raids israéliens sur la banlieue sud de Beyrouth et près de Tyr, dans le sud du pays.

 Au moins 8 personnes ont été tuées et 25 blessées dans une attaque israélienne sur les environs de Saïda, a annoncé le ministère de la Santé publique libanais. Un immeuble de trois étages a été touché et le dernier étage a été entièrement détruit. Des immeubles voisins et des dizaines de commerces proches ont été endommagés. Un bilan précédent faisait état de 2 morts et 11 blessés dus à cette frappe sur Haret Saïda, un faubourg de cette ville située à une soixantaine de kilomètres de la frontière avec Israël. L’armée libanaise a bloqué les accès au secteur, alors que des ambulances évacuaient les victimes. La frappe n’a pas été précédée par un appel d’Israël à évacuer la zone. La région est densément peuplée, des déplacés des zones situées plus au sud s’étant réfugiés dans le secteur.

 L’armée israélienne a affirmé avoir mené des frappes «ciblées» contre des installations de fabrication d’armes et un site de stockage d’armes dans la banlieue sud. Elle a annoncé aussi que cinq militaires étaient «tombés au combat» la veille dans le sud du Liban, portant à 37 le nombre de soldats israéliens tués depuis le début de l’offensive terrestre au Liban le 30 septembre. «Les noms de 4 soldats tombés au combat dans le sud du Liban ont été autorisés à la publication», avait annoncé l’armée dans un communiqué dans la matinée, précisant que 4 autres militaires avaient été grièvement blessés dans ces combats. L’armée a annoncé plus tard la mort d’un cinquième soldat dans les mêmes circonstances, sans préciser s’il faisait partie des blessés. 

Nouvelle plainte 

De son côté, le Hezbollah a déclaré avoir bombardé plusieurs objectifs dans le nord d’Israël. Dans des communiqués séparés, il a annoncé avoir «lancé une salve de roquettes» contre «la base de Zvulun pour les industries militaires», au nord de Haïfa, et bombardé la ville de Nahariya (nord). Le Hezbollah a également affirmé avoir «lancé un escadron de drones d’attaque contre la zone industrielle de Bar-Lev», près de la ville d’Acre (nord), et avoir visé un rassemblement de militaires israéliens près de Carmiel, en Haute Galilée occidentale. 

Pour sa part, le ministère libanais des Affaires étrangères a déposé une nouvelle plainte au Conseil de sécurité de l’ONU sur l’agression israélienne contre le Liban entre le 15 et le 24 octobre 2024, a rapporté le média libanais L’Orient-Le-Jour. «Une nouvelle plainte a été soumise au Conseil de sécurité sur l’agression israélienne contre le Liban au cours de la période allant du 15 au 24 octobre 2024», a-t-il annoncé dans un communiqué. Cette démarche intervient «dans le cadre des plaintes périodiques soumises par le ministère des Affaires étrangères par le canal de la mission permanente du Liban auprès des Nations unies à New York, afin de documenter cette agression et de placer la communauté internationale et le Conseil de sécurité devant leur responsabilité de prendre des mesures pour y mettre fin», a-t-il ajouté. 

Le ministre libanais sortant de l’Information, Ziad Makari, avait annoncé, avant-hier, que le Liban a porté plainte auprès du Haut-Commissariat aux droits de l’homme de l’ONU, après la mort de trois journalistes libanais tués par une frappe israélienne vendredi à Hasbaya, au Liban-Sud. Au moins 1615 personnes ont été tuées au Liban en plus d’un mois d’agression, d’après un décompte de l’AFP basé sur des données officielles. L’agression du Liban par Israël a déplacé 1,3 million de personnes, dont plus de 800 000 à l’intérieur du pays, selon des statistiques onusiennes. Plus d’un demi-million de personnes, majoritairement des Syriens, ont fui vers la Syrie voisine, selon les autorités libanaises.  H. L.

- 653 martyrs depuis octobre 2023

Le ministère libanais de la Santé a annoncé que le bilan de l’agression sioniste contre le Liban, en cours depuis le 8 octobre 2023, s’est alourdi à «2653 martyrs et 12 360 blessés». 
Le ministère a indiqué, dans un communiqué diffusé samedi soir, que «les bombardements de l’ennemi (sioniste) contre le Liban ont fait 19 martyrs et 108 blessés, vendredi». Avec ce dernier bilan des tués et des blessés, le nombre total des victimes augmente, selon le ministère à «2653 martyrs et 12 360 blessés depuis le début de l’agression (sioniste)». La même source a souligné que le nombre de victimes enregistrées vendredi inclut «10 martyrs et 56 blessés dans le gouvernorat du Sud, 7 martyrs et 46 blessés dans le gouvernorat de Nabatieh (sud) et 2 martyrs et 6 blessés dans le gouvernorat de la Bekaa (est)». La dernière escalade sioniste au Liban, qui se poursuit depuis le 23 septembre dernier, a déraciné 1,3 million de personnes de leurs foyers, selon l’ONU.

- Réunion d’urgence aujourd’hui du Conseil de sécurité de l’ONU

Le Conseil de sécurité de l’ONU se réunira en urgence aujourd’hui pour discuter de la situation au Moyen-Orient après une demande de l’Iran, a annoncé hier à la presse la présidence suisse du Conseil. Cette réunion se tiendra à 15h, heure de New York (19h GMT), et fait suite à une demande formulée par l’Iran et soutenue par l’Algérie, la Chine et la Russie, a précisé la présidence. Le chef de la diplomatie iranienne a appelé hier le Conseil de sécurité à se réunir d’urgence pour condamner les frappes israéliennes de samedi contre la République islamique d’Iran.

- L’armée sioniste bombarde une école à Ghaza

Les forces sionistes ont bombardé, hier, une autre école abritant des Palestiniens déplacés à l’ouest de Ghaza, tout en poursuivant le nettoyage ethnique dans le nord de l’enclave palestinienne, qui a fait plus de 820 martyrs en l’espace de trois semaines, rapportent des médias. Dimanche, 387e jour du génocide en cours contre les 2,2 millions de Palestiniens vivant dans la bande de Ghaza, les forces sionistes ont bombardé l’école Salah al-Din, qui abrite des personnes déplacées à proximité du stade Palestine, à l’ouest de Ghaza, selon les médias. Les mêmes sources font état d’un Palestinien mort en martyr et d’autres blessés aux premières heures de dimanche, avant l’aube. De nombreux Palestiniens déplacés du Nord sont contraints de se réfugier dans un camp de tentes situé à l’intérieur du stade Palestine, à l’ouest de Ghaza. Il s’agit du même stade où des centaines d’hommes et de garçons palestiniens ont été détenus nus pendant des jours en décembre 2023 par les forces sionistes, d’après les sources médiatiques.

L’artillerie et l’aviation de l’occupation ont bombardé plusieurs sites de la ville de Rafah, dans le sud de la bande de Ghaza. Il y a eu au moins deux blessés suite au bombardement du dernier étage de la maison de la famille Za’rab à Rafah. Des véhicules d’occupation ont également tiré des coups de feu et des fusées éclairantes vers le nord des camps d’Al Bureij et d’Al Nuseirat, dans le centre de la bande de Ghaza. Au nord de Ghaza, l’armée sioniste poursuit depuis le 6 octobre ses opérations génocidaires, notamment dans le camp de réfugiés de Jabaliya et dans la ville de Beit Lahia, et impose un siège strict qui empêche l’entrée de nourriture, d’eau, de médicaments et de carburant. Plus de 820 Palestiniens sont tombés en martyrs au cours de cette campagne de nettoyage ethnique en 22 jours, selon le Bureau des médias de Ghaza. L’entité sioniste mène un génocide contre Ghaza depuis le 7 octobre 2023, faisant 42 924 martyrs et 100 833 blessés, au 26 octobre, pour la plupart des enfants et des femmes, et plus de 10 000 disparus, au milieu de destructions massives et d’une famine meurtrière.

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