A voir le comportement de la majorité de nos joueurs locaux (formés en Algérie) devenus de véritables professionnels dans des championnats européens de haut niveau vis-à-vis des arbitres directeurs et leurs assistants, on dirait que la contestation des décisions arbitrales et la perte de temps leur ont été inculquées à l’école de football.
Pourtant, certains parmi eux transférés à un âge relativement jeune vers des clubs européens huppés et après quelques matchs au sein de leur clubs respectifs, et à les voir jouer, ils ont «oublié» cette mauvaise habitude de contester et même de «discuter» à haute voix avec les arbitres. Mais on remarque, dès qu’ils reviennent comme capés de l’EN ou même rebroussant chemin pour se retremper dans le championnat local, qu’ils reprennent leur ancien mécanisme ou, comme par enchantement, leurs anciens automatismes d’avant-professionnalisme.
Comme par exemple certains comportements d’énervement suite à un tacle d’un adversaire où une bagarre n’est pas à écarter avec cette ferme intention de se faire justice soi-même sous les yeux des arbitres. Il est utile de rappeler que seule l’Algérie, à travers ses structures de gestion de la pyramide du football national, sanctionne d’un match ferme tout joueur recevant un avertissement qui, de l’avis de l’arbitre, est coupable d’avoir contesté sa (ou ses) décision.
Force est de reconnaitre que nos joueurs professionnels se sont imposés là où ils sont devenus de véritables titulaires incontournables par leur classe technique insolente, ayant acquis dans l’échiquier de l’équipe fanion une place de choix, voire de vedette par la force de leur caractère, par cette énorme progression dans l’approche tactique et surtout par leur calme, leur fair-play et acceptation des décisions prises par les équipes d’arbitres, leur faisant échoir le statut de capitaine. La différence qui existe entre ce qui se passe chez nous et ailleurs dans les véritables championnats, réside dans le fait qu’avant les formalités de signature du contrat, les clubs européens rappellent et exigent fermement des joueurs recrutés de la retenue et qu’ils ont été «achetés» pour jouer et non pour récolter des cartons à chaque match car, après cumul, ils lèseront par leur absence leurs clubs employeurs.
Naturellement, prendre un carton après un tacle exécuté en retard ou mal ajusté n’est pas un crime. Mais se faire avertir pour contestation de décision, perte de temps ou retenir un adversaire par le maillot au milieu du terrain sont autant de motifs gratuits qui laisseront, après coup, d’énormes regrets…