Le soleil est à son apogée, les oiseaux chantent et, en levant les yeux, vous admirez un joli ciel bleu. Mais êtes-vous certain de sa couleur ? Vos yeux ne vous jouent-ils pas des tours ? Ces interrogations pourraient bien trouver leur réponse en portant un regard attentif à l’obscurité de la nuit. A moins de vivre en Bretagne – c’était facile, ne nous en voulez pas – qui dit journée ensoleillée dit généralement grand ciel bleu, et ce, pour une raison scientifique. Comme l’expliquent deux professeurs d’astronomie dans The Conversation, l’astre produit un large spectre de lumière que nous percevons comme blanc, mais comprenant en réalité l’ensemble des couleurs de l’arc-en-ciel. Mais lorsque les rayons traversent l’air, les atomes et les molécules de l’atmosphère diffusent la lumière bleue. C’est ce qu’on appelle la diffusion Rayleigh. Mais si le spectre est composé de toutes les nuances, pourquoi ne percevons-nous que le bleu du ciel? Tout simplement parce que cette couleur possède une longueur d’onde très courte (entre 380 et 450 nanomètres) comparée au rouge (780-622 nm) qui se disperse moins. Or, étant donné que nous ne percevons qu’une lumière diffusée, le bleu ne doit pas être considéré comme le réel coloris du ciel. Pour connaître sa véritable couleur, mieux vaut l’observer à la nuit tombée. La lumière blanche du soleil étant absente, les nuances seront plus authentiques. Et en portant un regard attentif vous remarquerez que le ciel est certes sombre, mais pas parfaitement noir. Il brille. Assurément grâce aux étoiles, mais pas seulement. Cette lueur appelée airglow est produite par les atomes et les molécules de l’atmosphère. En effet, dans la lumière visible, l’oxygène produit une lumière verte et rouge, l’hydroxyle une source lumineuse rouge et le sodium un ton jaunâtre. Les étoiles filantes sont en partie responsables des nuances que nous observons. Ces minuscules météores se déplacent à plus de 11 kilomètres par seconde et laissent derrière eux une traînée d’atomes et de molécules, notamment du sodium. Bien que ces éléments chimiques ne représentent qu’une minuscule fraction de notre atmosphère, ils constituent une grande partie de la luminescence de l’air.