Une récente étude menée par une équipe de recherche de l’université d’Oxford met en évidence l’efficacité et la sécurité de la perte de poids rapide pour réduire certaines maladies du foie.
Plus précisément, un essai clinique réalisé par le Nuffield Department of Primary Care Health Sciences (NDPCHS) de l’université d’Oxford a démontré qu’un programme de perte de poids sur trois mois était non seulement sûr, mais aussi efficace pour réduire la gravité de la stéatohépatite non alcoolique (NASH) avec fibrose hépatique.
La NASH est une forme avancée de maladie du foie caractérisée par une inflammation et des cicatrices causées par une accumulation de graisse. Cette maladie touche jusqu’à deux pour cent des adultes dans le monde et peut conduire à la cirrhose et au cancer du foie. Actuellement, aucun traitement ou médicament n’a démontré une efficacité significative pour traiter cette maladie, et la perte de poids reste le principal pilier du traitement.
L’étude publiée dans la revue Obesity a montré qu’un régime alimentaire sur trois mois, basé sur la consommation de soupes, de shakes et de smoothies, a entraîné une amélioration significative chez les personnes atteintes de cette maladie, même au-delà de la fin du régime.
De plus, cette perte de poids rapide s’est avérée efficace pour traiter l’obésité, le diabète de type 2 et même les maladies cardiaques, notamment en améliorant la tension artérielle et d’autres marqueurs de risque cardiovasculaire.
Dimitrios Koutoukidis, chercheur principal du NDPCHS et auteur principal de l’étude, s’est félicité des résultats prometteurs de l’essai. Il a souligné que bien que cette étude ait été de petite taille et nécessite des essais contrôlés randomisés à plus grande échelle, elle a néanmoins montré que la perte de poids rapide et bien encadrée pourrait avoir le potentiel d’inverser la progression de la maladie du foie.
Les participants à l’essai, souffrant d’obésité, de NASH et de fibrose hépatique, ont été soumis à un régime à base de soupes, shakes et barres spécialement préparées, pendant 12 semaines, suivi d’un retour progressif à leur régime alimentaire habituel au cours des 12 semaines suivantes.
Quatorze personnes ont terminé l’étude et ont en moyenne perdu 15% de leur poids corporel, avec une nette amélioration du fonctionnement hépatique. Cette approche a également montré des améliorations significatives dans les marqueurs indiquant un risque de développer des maladies cardiaques, tels que la pression artérielle et les niveaux de sucre dans le sang.
De plus, les participants souffrant d’hypertension ou de diabète de type 2 ont pu réduire leur médication pour contrôler ces affections grâce à ce régime rapide.