Les autorisations d’importation de matériel agricole rénové seront libérées dès ce deuxième semestre de l’année. Cette décision intervient après le lancement, le 22 mai dernier, du régime d’importation des chaînes de production rénovées et du régime d’exemption de droits de douane et de la taxe sur la valeur ajoutée.
Elle s’ajoute à celle dispensant les opérateurs importateurs des produits agricoles d’origine végétale et animale destinés à la revente en l’état, aux agriculteurs et aux éleveurs de l’obligation de présenter le document délivré par l’Algex (Agence nationale de promotion des exportations) au dossier de domiciliation bancaire des opérations d’importation.
Les agriculteurs auront donc désormais la possibilité d’acheter sur le marché international des équipements agricoles rénovés pour leurs besoins à travers toutes les étapes de production.
Cette mesure a pour objectif d’encourager le développement des filières agricoles stratégiques, notamment la céréaliculture et les légumineuses. Le dispositif, qui permettra de dédouaner les chaînes et les équipements de production agricole rénovés, à l’exception des chaînes et des équipements agricoles similaires à ceux produits en Algérie, concerne, selon l’inspecteur général du ministère de l’Agriculture et du Développement rural, Mohamed Laminien, l’autorisation d’importation du matériel agricole rénové non produit en Algérie.
Et ce, dans la perspective de promouvoir des espaces agricoles au sud du pays, à l’instar des tracteurs de plus de 200 chevaux, de semoirs mono-grain et du matériel spécifique, telles des moissonneuses-batteuses adaptées aux grandes cultures. Certes, l’Algérie produit depuis plusieurs années des moissonneuses-batteuses et des tracteurs, mais la demande n’est pas suffisamment satisfaite. D’où le retard enregistré en matière de mécanisation de l’agriculture.
A titre indicatif, les capacités de production d’équipements et de machines agricoles ont augmenté d’environ 5000 tracteurs par an, après la création d’une coentreprise avec l’américain Massey Ferguson, et d’environ 1000 moissonneuses par an avec le partenaire finlandais Sampo. Et ce, avec des taux d’intégration d’environ 70% pour les moissonneuses-batteuses et de près 45% pour les tracteurs.
L’achat de ces équipements utilisés dans les cultures stratégiques est subventionné, soulignons-le, par le biais d’un prêt de la Banque de l’agriculture et du développement rural (BADR) avec un taux allant de 30 à 40% de la valeur du matériel agricole, outre des crédits octroyés aux agriculteurs pour l’acquisition de moissonneuses-batteuses (entre 35 et 40%) et l’appui au renouvellement des moissonneuses qui ont plus de 15 ans d’activité, et ce, avec un taux de 70% de leur valeur.