Dans un entretien au magazine Paris Match publié ce mercredi, le président élu estime que «le Moyen-Orient est aussi une grande priorité, mais (...) c’est une situation moins difficile à gérer que l’Ukraine et la Russie».
Le président américain élu Donald Trump a déclaré que sa priorité serait de « résoudre le problème de l’Ukraine avec la Russie » parmi les nombreuses crises mondiales. Dans un entretien publié mercredi par Paris Match, il a affirmé que ce conflit, qui cause des pertes humaines massives des deux côtés, nécessitait une attention urgente. Lors de son passage à Paris pour la réouverture de la cathédrale Notre-Dame, il a souligné que « des centaines de milliers de soldats sont tués » et exprimé son intention de se concentrer sur cette situation.
Trump a également évoqué d'autres crises internationales, notamment au Moyen-Orient, qu’il juge « moins difficiles à gérer » que le conflit entre l’Ukraine et la Russie. Concernant la Syrie, il a estimé que les acteurs locaux devraient « se débrouiller seuls », indiquant que ni les États-Unis ni la France ne sont impliqués.
Lors de sa rencontre avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky à Paris, sous l’égide d’Emmanuel Macron, Trump a appelé à un « cessez-le-feu immédiat » et à l’ouverture de négociations. Selon lui, Zelensky serait prêt à « conclure un accord et mettre fin à cette folie ». De son côté, le président ukrainien a exprimé sa gratitude envers le dirigeant républicain pour sa détermination à chercher une solution pacifique.
Dans l’interview, Trump a qualifié la France de « grand ami et allié » des États-Unis, insistant sur l’importance des relations commerciales et militaires. Il a affirmé vouloir renforcer les liens économiques, notamment dans le secteur des vins et champagnes français, bien que sa campagne ait soulevé des inquiétudes sur d’éventuelles hausses des droits de douane. Il a également évoqué son souhait d’approfondir la coopération en matière de défense.
Trump a défendu la nomination de Charles Kushner, père de son gendre Jared Kushner, comme futur ambassadeur des États-Unis en France. Décrivant Kushner comme un « très bon ami » et un « homme talentueux », il a justifié ce choix comme un « traitement particulier » en raison de son lien familial. Il a souligné que la France était le « premier choix » de Kushner pour cette mission diplomatique.
Cette nomination est toutefois controversée, Kushner ayant purgé une peine de prison pour malversations fiscales avant d’être gracié par Trump en 2020. Depuis son élection, Trump a multiplié les décisions audacieuses pour composer son administration, s’entourant de proches au profil souvent critiqué.