C’est sous un ciel immaculé et un soleil radieux que s’est ouvert, jeudi dernier à El Oued, le Salon international du tourisme saharien, un événement attendu par les passionnés de désert et les professionnels du secteur touristique.
Lieu de rencontre et d’innovations, le Salon a été inauguré par le ministre du Tourisme et de l’Artisanat, Mokhtar Didouche, en présence de nombreux ambassadeurs. Dans son allocution d’ouverture, le ministre du Tourisme et de l’Artisanat a exposé la stratégie du gouvernement concernant le développement du tourisme saharien qui repose sur un certain nombre de mesures adoptées.
Il citera, entre autres, «le renforcement des infrastructures d’accueil et d’hébergement, amélioration des prestations et services des activités touristiques, protection du patrimoine et de la diversité biologiques, encouragement de la formation et le recrutement des employés locaux et coopération avec les professionnels». Il a estimé : «Nous avons franchi d’importantes étapes dans la mise en œuvre de cette stratégie», cependant, il faut éviter de verser dans l’autosatisfaction.
Il y a encore du chemin à faire. Parmi les mesures opérationnelles, on cite la délivrance du visa de régularisation à l’arrivée, ce qui a permis aux étrangers qui se déplacent avec des agences de voyages, une meilleure accessibilité au territoire. Les flux sont de plus en plus importants. Autre satisfaction : la ligne aérienne Paris-Alger opérée par Air Algérie. Le ministre promet d’aller plus loin en renforçant les vols à partir des capitales européennes en étroite collaboration avec le département des Transports.
Dans ce sens, le ministre évoque la possibilité «d’aller vers le visa électronique», sans toutefois annoncer une date précise ou donner une échéance. Visiblement, le gouvernement veut donner un élan supplémentaire pour profiter de toutes les opportunités et placer le tourisme saharien parmi les destinations internationales les plus demandées. Un produit spécifique qui permet de voyager autrement. Dès l’entrée du Salon, une atmosphère vibrante accueille les visiteurs.
Des tentes traditionnelles, des stands colorés, ornés de tapis berbères et de poteries sahariennes forment un décor immersif qui transporte immédiatement les invités au cœur du Sahara. Des troupes locales accompagnent cette ambiance unique en interprétant des airs traditionnels, leurs instruments ancestraux résonnant dans tout le Salon. Vêtus de tenues traditionnelles, elles captivent les visiteurs avec des performances envoûtantes, transformant cette inauguration en une véritable fête culturelle.
Les stands proposent des photographies de paysages désertiques époustouflants, et des informations sur les circuits touristiques, les oasis et les festivals locaux. Des agences de voyages, venues en force, des guides spécialisés et des entrepreneurs du secteur mettent en lumière leurs offres pour faire découvrir le Sahara sous un jour nouveau. Le groupe public HTT en pleine relance a mis, pour sa part, en évidence ses hôtels du Sud et a même proposé la dégustation de mets traditionnels.
Il a présenté sa plateforme de réservation en ligne Book in Algeria.dz, une interface conviviale et intuitive. L’Office national du Tourisme (ONT) a distribué des brochures et l’opérateur l’ONAT a retrouvé son instinct du voyage. Le Touring Club d’Algérie (TCA,) encourage le tourisme interne. Le Salon ne se contente pas d’exposer des produits, il est aussi une scène où les traditions prennent vie.
En assistant à ces spectacles, les visiteurs se retrouvent immergés dans une ambiance unique où bravoure, rythme et spiritualité se mêlent. Le baroud et le karkabou, chacun dans leur expression propre, captivent et inspirent, rappelant que le Sahara est bien plus qu’un simple paysage : c’est un univers vibrant d’histoire et de culture vivante.