Une grève surprise a été déclenchée, hier après-midi, par le personnel navigant au niveau du port commercial d'Annaba, EPAN.
Conséquences immédiates, deux navires porte-conteneurs n’ont pas pu quitter le quai, avons-nous constaté sur place. Renseignements pris, la direction générale de l’entreprise portuaire EPAN «veut instaurer une organisation transparente dans l’attribution des heures supplémentaires pour le personnel navigant de l’EPAN». Ce qui n’était pas du goût des grévistes qui, eux, semblent être réfractaires à toute nouvelle organisation.
Saisi, il aurait rejeté cette option en préférant faire une démonstration de force face au nouveau directeur général, installé dans ses fonctions il y a à peine quatre mois. Alertés, les services de sécurité sont sur les lieux. Ils ont constaté que les deux bateaux porte-conteneurs, l’un de Gibraltar au nom de Coneste de l’agent CMA-CGM et l’autre Yakoot de Panama de GSA, n’ont pas pu quitter le bassin du port d'Annaba.
Même le représentant du syndicat UGTA qui a fait le déplacement sur le lieu de la grève n’a pas pu convaincre les protestataires à revenir à de meilleurs sentiments et assister les deux navires à quitter les eaux d'Annaba.
Force est de souligner que la grève du personnel navigant du port d'Annaba représente la première épreuve au nouveau directeur général de l’EPAN, Riad Bouhafs, nommé à ce poste en remplacement de Mohamed Khir Eddine Boumendjel, admis à la retraite.