Plus de 5000 combattants étrangers ont rejoint les groupes actifs au Sahel

29/05/2022 mis à jour: 09:38
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Plus de 5000 combattants étrangers ont rejoint les rangs des groupes terroristes actifs dans le Sahel, et alimenté une recrudescence des violences dans la région, a révélé une étude publiée le 24 mai par le Centre africain d’études et de recherches sur le terrorisme (CAERT).

 Intitulée «Les combattants terroristes étrangers dans la région Sahel : recommandations pour endiguer une menace durable», cette étude, publiée à la veille du sommet extraordinaire de l’Union africaine (UA) sur le terrorisme et les changements anticonstitutionnels de gouvernement en Afrique, qui se tient du 25 au 28 mai à Malabo, en Guinée équatoriale, précise que l’afflux massif des terroristes étrangers vers la région sahélo-saharienne s’est accéléré après l’effondrement de l’Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL). 
 

Le CAERT, une institution de la Commission de l’Union africaine basée à Alger, précise que ce phénomène constitue une menace sérieuse pour la paix, la sécurité et la stabilité dans la région. «L’afflux des combattants terroristes étrangers dans la région sahélo-saharienne est susceptible de représenter une menace durable, avec des impacts à long terme et quasi permanents, d’un point de vue sécuritaire et socioéconomique. 

D’autant plus que ce phénomène a renforcé la capacité opérationnelle des groupes terroristes locaux, affecté le commerce et les activités économiques, sapé la confiance des investisseurs et impacté négativement le bien-être psycho-social des populations», a-t-il précisé. 
 

L’étude, qui se base sur une enquête sur le terrain menée au Mali, au Niger et en Tunisie, a par ailleurs souligné que les combattants terroristes étrangers ont apporté leur «expérience de combat, une expertise dans la fabrication de tous les types d’engins explosifs et une capacité à redonner vie à des cellules terroristes dormantes». Ce qui a eu un effet multiplicateur sur les capacités des groupes terroristes locaux. 
 

Parmi les facteurs qui motivent l’afflux des combattants terroristes étrangers vers la région du Sahel, les experts du CAERT citent notamment le vide sécuritaire, un contexte politique propice et la présence de groupes djihadistes affiliés à I’Etat islamique et à Al Qaîda dans la région. 

Les autres facteurs sont les frontières étendues et poreuses, la présence d’un grand nombre d’espaces mal gouvernés ou non gouvernés, la corruption, l’absence de l’Etat de droit et les perceptions omniprésentes d’injustice dans la région.

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