Le ficus de la place du théâtre régional de la ville de Guelma, où plus d’une trentaine de spécimens sont alignés autour de l’édifice, dont l’âge approximatif remonte à l’année 1880 correspondant à la fin des travaux et la réception du théâtre, selon des photos de l’époque, dépérit aujourd’hui à vue d’œil.
Lors d’une intervention des agents de la commune, hier, ces arbres réputés pour leur verdoyance, tout au long de l’année et leur résistance à la sécheresse, ont été élagués, a-t-on constaté sur place. Cette opération de taille, qui dure dans le temps, malgré les quelques arbres se trouvant sur cette place, aurait dû se faire en quelques jours et certainement pas en plein été. «Le ficus doit être taillé en automne ou à la fin de l’hiver et certainement pas en été. Les agents de la commune viennent pour tailler un ou deux arbres ensuite ils repartent pour ne revenir que plusieurs semaines après», déclarent des riverains visiblement déconcertés par cette situation.
Ainsi, l’énigme reste totale, d’autant que la cime des arbres n’a pas été taillée depuis des décennies. Pis encore, une dizaine d’arbres ne sont plus que des «squelettes» lugubres et contre toute attente, ils n’ont pas fait l’objet d’un abattage et encore moins d’un remplacement par la même espèce. En clair, que viennent faire les agents de la commune ?
A cette question nous n’avons eu aucune réponse ou du moins un argumentaire qui n’a rien à voir avec le ficus en soi. «Notre équipe est sur place depuis mardi. La mission est de dégager les luminaires des branches trop encombrantes, notamment pour l’éclairage nocturne», a déclaré à El Watan un élu de l’APC de Guelma. Et de conclure : «Oui, cela fait des décennies que le ficus de la place du théâtre n’a pas été entretenu.
Cela va se faire prochainement avec le reste des alignements, notamment sur le boulevard Souidani Boudjemaâ.» Quoi qu’il en soit, même pour un élagage de nécessité, dans le but de désencombrer les luminaires pour des raisons de sécurité publique, l’opération n’a que trop duré, elle aussi. Sans commentaire.