Les cours du pétrole étaient soutenus hier par la perspective de baisses des taux américains, la poursuite du conflit au Moyent-Orient et le risque de perturbations de l’approvisionnement liées aux ouragans.
Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en septembre, gagnait 0,68% à 87,19 dollars, après avoir atteint 87,25 dollars, son plus haut niveau depuis fin avril. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en août, montait de 0,72% à 83,98 dollars, ayant plus tôt également touché son record depuis deux mois, à 84,05 dollars.
«Les baisses de plus en plus probables des taux d’intérêt de la Fed dans les mois à venir et la prime de risque géopolitique toujours élevée», contribuent à faire monter les prix, expliquent des analystes. L’inflation reflue graduellement aux Etats-Unis, ce qui pousse les marchés à s’attendre «à des réductions de taux d’au moins deux quarts de point de pourcentage cette année, potentiellement à partir de septembre», notent les analystes.
Or des taux d’intérêts plus bas plombent le billet vert, devise dans laquelle sont libellés les achats de pétrole, ce qui en favorise l’achat. Une prise de parole du président de la Réserve fédérale (Fed) mardi, suivi de la publication du compte-rendu de la dernière réunion de juin de l’institution monétaire mercredi, devraient davantage éclairer les investisseurs à ce sujet.
«La baisse des exportations de brut de l’Opep en juin comparé au mois précédent, au moment même où les raffineries s’accélèrent en prévision du pic estival, contribue à rendre le marché plus tendu que prévu, et les prix réagissent en conséquence», ajoutent les analystes.
Par ailleurs, «les acteurs du marché se prémunissent contre la possibilité de perturbations des raffineries alors que la saison des ouragans démarre et que l’ouragan Beryl gagne en intensité», rappellent les analystes.