Les prix du pétrole baissaient hier et ceux du gaz européen, nettement plus volatils, fondaient, les investisseurs estimant que la possibilité d’un embargo européen sur les hydrocarbures russes a diminué.
Hier matin, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai cédait 1,75% à 125,74 dollars. Le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en avril perdait 1,94% à 121,30 dollars. La référence du marché du gaz naturel européen, le TTF néerlandais, reculait de 18,09% à 175,75 euros le mégawattheure.
L’extrême volatilité du marché n’étonnait plus les investisseurs : le cours du gaz a perdu 50% depuis son sommet atteint lundi à 345 mégawattheures, mais reste en hausse de 147% depuis le début de l’année.
En début de semaine, le marché avait misé sur la possibilité que l’offre russe disparaisse complètement, soit avec un embargo européen soit par un arrêt des exportations du gazoduc Nord Stream 1 par la Russie. «Ces scénarios sont moins probables, donc la prime au risque diminue un peu», ont expliqué des analystes.
Le président américain, Joe Biden, a annoncé mardi un embargo sur les importations américaines de pétrole et de gaz, mais l’Europe, bien plus dépendante des extractions russes, se montre plus prudente.
La baisse du cours du gaz a démarré lundi, lorsque le chancelier allemand a reconnu que les importations de gaz russe étaient «essentielles» pour l’Europe, soulignent encore les analystes.